The Orange Man Theory - Giants, Demons And Flocks Of Sheep

Chronique CD album (40:13)

chronique The Orange Man Theory - Giants, Demons And Flocks Of Sheep

Je ne sais pas pour vous, mais moi, la première écoute du In The Eyes Of God de Today Is The day m’a complètement estomaqué. La nauséabonde impression d’être agressé par un bâtard difforme provenant de nulle part, si ce n’est des côtés les plus obscurs de la malveillance. Le genre d’album où l’on n’a aucune accroche et où le seul moyen d’en réchapper, de garder les pieds et les neurones sur terre, de rester capable de cataloguer un groupe dans tel ou tel « style », etc, etc, est d’enfoncer le bouton « stop » du lecteur pour y enfourner en vitesse un des deux « best-of the singles » des Belle And Sebastian.

 

Avec le recul, on peut se rendre compte que c’est surtout la voix (et sa prod’) de papa Steve Austin (aka Satan USA)  qui créait le malaise. Et là c’est idem. The Orange Man Theory a beau lancer ce nouvel album sur un gros riff Punk/Hardcore accrocheur, c’est surtout, à l’idem ibis repetae habemus papam, la voix qui va nous interpeller.

D’ailleurs, il sera normal - et bienheureux -  qu’au cours de leur long pèlerinage - 10 ans quand même – les italiens de The Orange Man Theory aient croisé leur papa Steve (lors de précédents enregistrements et en tournée partagée) car on pourra à plusieurs moments, facilement, les identifier comme des rejetons de Today Is The Day, l’ADN musical de ce nouvel album comme preuve.

 

On y retrouve une musique bâtarde à 200%, sauvage donc, malsaine bien entendu, qui part dans tous les sens en piochant ce qu’il y a de plus immédiatement méchant dans les origines du hardcore, du punk, de la noise et du métal. Le lien entre toutes ces approches en plus de cette putain de voix étrange – afin de ne pas ressembler à un gentil sampler – étant l’urgence de leur jeu de psychopathes. Le tout est mixé à la dissonance afin de bien maintenir un malaise d’ensemble. « Evil » cette musique dites donc et "Into The Lungs Of Hell" affirmeraient même les méga-morts.

Derrière cette voix - que certains (et j’ai les noms) n’apprécieront pas – ça riff à mort (je vous parlais d’urgence juste avant). Certaines parties tenues de bras de fers par des purs riff de Punk /Hardcore (et même plutôt rock ‘n roll sur deux titres) ont de quoi mettre le feu à n’importe quel pit. Des parties qui seront ensuite et avant enchainées à votre grande surprise par des plombages de Death-Metal. Double pédale.

 

Au final, même si certains riffs ou breaks pourraient paraître dénués d’originalité, c’est dans leur ensemble, alambiqué, qu’ils prennent sens. Oui les compos ne sont pas forcément évidentes dans leur déroulement et on pourra régulièrement être surpris par la facilité avec laquelle ils les twist vers, à chaque fois, davantage de méchanceté. Et puis il y a cette voix (tiens, on pourrait aussi parler d’Impaled Nazarene), pas banale, pour ponctuer le tout, et c’est ce qui appuiera leur particularité. Et qui appuiera aussi la bonne idée d’aller les écouter !

photo de R.Savary
le 14/10/2013

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