The Rebel Assholes - Follow The Line

Chronique CD album (20:59)

chronique The Rebel Assholes - Follow The Line

Si on se fait chier à chroniquer les albums, c'est en général parce qu'on aime la musique. Aussi parce qu'on aime se faire insulter gratuitement par des lecteurs vexés de voir leur groupe légèrement égratigné dans un texte, mais ce masochisme est un autre débat.

Non, si j'te parle de ça c'est parce qu'en qualité de "fan de musique", on reçoit aussi des cds promos.... Et quand tu reçois l'EP/DVD de The rebel assholes, qui est un groupe vraiment cool, tu sais déjà que le froc à Touk risque de coller sur la face avant.

Bref, une fois le livret ouvert, tu commences à contempler le visuel. "Follow the line" et un rockumentaire sur la tournée au Japon du groupe, le tout présenté avec une typographie et des codes graphiques communo-soviétiques.
"Follow the line" prend alors tout son sens, avec l'élément esthétique bien agréable dès le premier abord.

Le second, musical l'est également. Pas de surprise, on retrouve The rebel assholes dans ce que le groupe fait de mieux : du punk-rock avec un accent bien porté sur le mélodique.
J't'en avais déjà causé avec plein d'enthousiasme sur cette chro
Si le style n'a pas évolué, les mecs sont toujours aussi doués pour trouver le refrain qui va bien, pour s'insinuer dans les oreilles et donner envie de taper du pied, jouer de la air-guitar, ou reprendre dans un accent franchouillard des phrases qui sonnent hyper-bien.
Cet art d'accomoder les riffs et les mots, le groupe le tient pendant toute la durée de son EP qui se maintient pendant 30 minutes à un putain de haut niveau.
Pas de titre en deçà, pas un seul médiocre, que du bon, concis, simple avec une reprise bien cool en finish.
Et comme j'aime le répéter : la simplicité est le suprême de l'esthétisme. Le groupe va à l'essentiel en exploitant toutes ses qualités déjà connues...
 

Avoir des titres pareils et ne pas les défendre sur scène serait bien dommage. Après avoir pas mal tourné en Europe, le groupe a entrepris de répandre la bonne parole jusqu'à l'extrême-orient, sur les îles de l'Empire du Soleil Levant. 
Pour l'occasion un rockumentaire de 90 minutes...

Expérience de ouf, souvenir pour le groupe mémorable, mise en film pour la postérité...mais malheureusement assez oubliable pour le simple spectateur.
On s'ennuie un peu, mais pire, on ne se sent pas vraiment à l'aise dès que l'on appuie sur le bouton "play".
Plutôt friand de ces rockumentaires, ou des carnets de voyage, on a le sentiment d'un malaise constant chez The Rebel assholes.
Un peu perdus, un peu déboussolés, peut-être un peu déçus, parfois usés par la barrière de la langue, les imprévus, on sent que l'expérience fut compliquée du début à la fin.
C'est en tout cas un ressenti personnel, mais le groupe partage ses galères et ses rencontres entre quelques litres de sueur et des tonnes de décibels. 

Si la réalisation laisse de marbre, ce doc est plutôt bien rythmé, mais les protagonistes ne savent pas jouer avec la caméra comme ces chiens d'américains savent le faire. Du coup...on a un peu de mal à rentrer dans le truc, malgré la sincérité de la démarche, bien loin du jeu de comédie quasi-scripté de ces (toujours) sales chiens d'américains.
 

Cela n'empêche pas "Follow the line" d'être le genre d'objet rock'n'roll qui fait du bien dans un range cd. 
Primo parce que c'est beau, et ensuite parce que le contenu demeure bien cool.
C'est du rock, dans ce qu'il se fait de plus sincère, passionné et soigné, malgré ses petites imperfections lorsque le groupe s'écarte de son art pour en titiller un autre.
Peu importe, la semaine dernière je lisais "L'art de l'essentiel", mais quitte à s'encombrer, autant que cela soit fait avec goût.

photo de Tookie
le 22/12/2015

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