The Wrs - s/t

Chronique Vinyle 12" (40:11)

chronique The Wrs - s/t

La belle surprise de cet été sous Covid, nous vient de Charleroi. Un trio, bonhomme, sans prétention et bourré nous délivre un éponyme, presque en cachette ou en s'excusant de l'avoir commis. Soutenus par Le Cèpe records, protecteur des excellents Dead Myth, et par Rockerill records, connaisseurs en matière de Garage 60's ; cf: les excellentes sorties des Sect Tapes et un45t lumineux pour Le Volcan ; The Wrs a les coudées franches et les pieds pataugeant dans le Fuzz pour sortir un Grand Petit disque en guise de carte de visite.

Ladies and Gentlemen, The WRS (en lettres capitales et sans voyelles sivouplé) !

 

L'ivresse supposée à la première écoute, fait vite place à un sérieux plaisir (ou un plaisir de faire les choses sérieusement). Le rigolo « Magic Powder » d'entrée est, certes, efficace, il ne reflète pas totalement le parti-pris du groupe. Ce serait trop simple de les cataloguer comme un groupe hommage à une période qu'ils n'ont pas connue. Ce groove partout, cette batterie solide, un rien maniérée parfois, ces riffs directs ; prennent une ampleur insoupçonnée avec les arrangements portés par les notes de clavier et le chant/borborygme sous cloche qui donnent une vie énergique à l'ensemble. « Magic Powder », hé oui, n'est pas que un morceau rigolo. « Spit » en punk gonzo est bien plus drôle.

 

«3's for Lalala » rappelle le thème des oubliés The Urges, leur fameux Psych ward n'en finit pas de faire des petits. « Byzance » en clôture de face A, enfonce le clou. Nous sommes dans un trip à l'anglaise, un rock de la cave, avec peu de lumières, le sol collant de bières renversées, et une électricité palpable. Le genre de titre à faire tourner en boucle en répète, trip garanti.

 

Face B

 

« At the bottom of the sea », est la pépite sixties nichée dans le coeur du disque. On sent l'amour pour le genre que porte le trio, bien à son affaire. Dans un autre monde, on y verrait une version kids de Jack Bruce, Ginger Baker et Eric Clapton. Ils ont beau prétendre, rigolards, que leur musique sonne comme du Garage 2.0 ; on est bien à l'os des grands anciens.

 

«Nobody is perfect but you » est forcément le titre le plus soigné de la galette. Parfait pour contre balancer le bien nommé « Inavouable » en terminus. Morceau de bravoure en roue libre porté par une basse tellurique et une voix enfin (presque) libérée.

 

Faites- vous plaisir a du être le leitmotiv, tout au long de la période de compositions et d'enregistrements qui accueille ce echte nummer comme on dit dans le nord du plat pays.

 

photo de Eric D-Toorop
le 17/11/2020

2 COMMENTAIRES

cglaume

cglaume le 17/11/2020 à 09:30:59

"sans prétention et bourré"

Faites-moi souffler tout ce petit monde dans le ballon et qu'ça saute !! :D

... "de talent" alors ou pas ?

Eric D-Toorop

Eric D-Toorop le 17/11/2020 à 14:42:24

Libre interprétation, mon cher Lapinou, libre interprétation ^^

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