The Wrs - Capicúa

Chronique Vinyle 12" (37:56)

chronique The Wrs - Capicúa

Deuxième album pour les carolos de The WRS, au look de plus en plus ciselé, si l'on en croit la couv' soigneusement illustrée par le vétéran Elzo Durt, fieffé portraitiste au scalpel.

Deuxième album qui sonne terriblement comme un premier avec cette envie de mettre un peu de tout et un peu plus. Cela s'appelle, délicieusement, Capicua, soit palindrome en espagnol.

Z'ont pas finis de nous faire tournebouler les enfants du pays noir !

 

Charleroi, Charly King, ville tant décriée dans le plat pays, particulièrement dans les 2 dernières décennies du siècle dernier et qui à l'instar d'un Birmingham (à l'échelle belge) se mue au fil des années en City Hype.

Avouons qu'elle partage avec la métropole anglaise, un sens de la culture bien affuté qui produit une kyrielle de groupes, de projets artistiques aussi vite qu'elle se métamorphose. D'un bassin industriel (chéri par les carolos), elle s'embourgeoise en cité des services et des espaces, s'enrobe de foodporn salivant à satiété. Ça c'est pour la vitrine ; parce que dans les rues plus étroites à une encablure de la Grand-Place ou de la gare, subsistent encore de solides traces de charbon, de rouille et de précarité.

C'est dans ce décor, presque gothamesque, qu'évolue The WRS et il faut croire que le mélange des genres continuent d'enrichir leur savoir-faire.

Les petits cousins de O Sees, s'essayent à Pink Floyd autant qu'à Led Zep avec un plaisir certain.

 

Passons sur l'évidence, « Do it » avec sa bonne tronche de single mongolo à la Devo meet The Cramps à de quoi ravir les fans de John Dwyer. Efficace, puissant et drôle.

À l'entame « To black to white » est du même acabit.

Cependant la bonne demi-heure proposée nous amène vers d'autres chemins plus escarpés et bien plus psyché. D'ailleurs l'enchaînement avec le canonique « Everyday » emballe l'affaire en 2 mesures. Dans le genre, Goat et The Black Angels avaient réussis leur coup lors des prémices. Diantre, cette basse !

Pour le Floyd et le Zep, on s'attardera sur les titres plus longs, plus riches en riffs et en pédales d'effets et leur très solide « 12 strings for you ».

 

Capicua confirme la belle santé de ce trio de potes dont la passion semble inextinguible.

 

 

 

photo de Eric D-Toorop
le 07/01/2023

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