Tzompantli - Beating the Drums of Ancestral Force

Chronique CD album (42:17)

chronique Tzompantli - Beating the Drums of Ancestral Force

« Frères, vous voyez que les Mexicaines ne viennent plus au marché; c'est sans doute qu'elles sont irritées des offenses que nous leur avons faites. Préparons donc nos armes, nos boucliers, nos glaives... »

 

Discours du tlatoani (haut dirigeant militaire et religieux) de Coyoacán : on pige que dalle mais ça fait bien pour une intro de chro, un truc histo.

 

Prenant désormais la forme d’un collectif tribal d’arracheurs de têtes à la machette, Tzompantli, toujours mené par le prêtre sacrificateur Brian “Itztlakamayeh” Ortiz, fait un retour proprement terrifiant cette année.

On va donc causer Aztèque et Death Doom oldskull.

 

Autant le dire de suite, ceux qui pensaient, il y a au deux ans, que le premier album de la horde était un véritable coup de quauhololli (massue), ce Beating the Drums of Ancestral Force prendra la forme d’un macuahuitt (épée aux tranchants incrustés de lames d'obsidienne, voir le logo du combo). Car les Otomis (caste de guerriers renommées pour leur férocité au combat) de Californie ne font pas de prisonniers. Il va alors falloir, ici, se départir de toute notion de finesse et du moindre concept de fragile tournant autour de la gentillesse.

Et si les Aztèques recouraient volontiers à la feinte et à la ruse dans la bataille, l’album de Tzompantli en sera totalement exempt.

Les Aztèques combattaient pourtant en formations disciplinées. La tribu présente ici avance alors de façon inexorable en un groupe compact. La profusion de guerriers ne nuit en rien à la cohésion d’un ensemble fait de riffs maousse mastoc à l’ancienne et d’une rythmique trapu comme un tatou carnassier de 500 kilo.

 

Oppressante et dense, la prod met en relief le sanglant d’une stratégie qui ne dénigre pas quelques moments d’ambiances ritualistes. Attention, les aspects folkloriques sont ici une plus-value et non une excuse pour se la jouer Artisans Du Monde. La forme du propos est donc bien un énorme Death cuirassé de Doom et mené par un growl profond et primitif. Pas un air de charongo ou de siku.

 

Après, libre à vous d’aller au Machu Picchu, pour boire une sangria avec Che Guevara.

J'ai pas bon ? Suis nul en Géo d'façon...

photo de Crom-Cruach
le 26/08/2024

1 COMMENTAIRE

Chab

Chab le 26/08/2024 à 14:15:30

Très heureux de voir une chronique de cet excellent album de Death/Doom. Je l'écoute depuis sa sortie avec toujours autant de plaisir et d'intérêt. Une vraie pépite du genre ! 

Maintenant, on attend le prochain Xibalba (si prochain il y a) avec grande impatience ! 

Merci pour la chro'

AJOUTER UN COMMENTAIRE

anonyme


évènements

  • Seisach' metal night #5 et les 20 ans de COREandCO !