Tzompantli - Tlazcaltiliztli

Chronique CD album

chronique Tzompantli - Tlazcaltiliztli

Un tzompantli est une structure de poteaux en bois sur laquelle sont empalés les crânes humains des victimes sacrifiées en Mésoamérique.

 

Pas étonnant que ce soit aussi le nom d’un projet parallèle du gratteux de Xibalba, Brian Ortiz, qui assumera aussi le chant de mort de l’album.

 

Car tout dans le Death-Doom de Tzompantli respire les coutumes les plus lugubres de l’Amérique pré-colombienne.

Les instruments trad seront ici utilisés à bon escient pour renforcer encore l’impression de tomber dans un puits de ténèbres barbares. Il est évident, aussi, qu’Ortiz a nourri son monstre des glorieux Bolt-Thrower. On retrouvera la même démarche de concassage imperturbable matinée de fulgurances sanguinaires.

 

L’ouverture de cérémonie terrifie.

Car "Yaohuehuetl" (ou “Tambour de Guerre” en Nahuatl, macro-langue de la famille uto-aztèque -  et wèèè !!) nous traîne jusqu’à l’autel sacrificiel. Notre crâne sera ensuite éclaté sous les coups d’une masse de pierre par "Tlazintilli".

Les coutumes des anciens peuples, c’est bien non ?

Mais, ne tombons pas dans le primitivisme pour autant.

 

Xibalba, version rumble to the jungle, est évidemment convoqué à la boum entre fans de côtelettes.

Et quand le combo emballe son rythme de pachyderme, c’est pour mieux pour t’éventrer les oreilles mon enfant avec un "Tlazcaltiliztli" quasi instrumental.

Ensuite, "Eltequi" enverra tous les Soulflly de la Terre jouer des percus chez Bolsonaro. Car Tzompantli n’a pas de message alter-mondialiste. On nage beaucoup plus en plein Green Inferno.

"Ohtlatocopailcahualuztli", et les gros engins suivants, nous plongent aussi la tête dans une gamelle de cassoulet de viscères.

L’ogre Ortiz emballe sa prod dans un son à déconseiller aux petits poucets.

Amoureux du Death moderne, fuis donc à toute jambe. Aucun espoir mélodique et pas plus de perspective technique ne viendra te sauver.

Ici, même la pochette se complaît grassement dans un goût parfaitement douteux et répulsif.

Tzompantli ne fait ainsi absolument aucun effort pour être attractif. Pas de blague à la Brujeria ne viendra t’amuser, toi, le fan de Bigard.

 

Car Tzompantli, c’est la fête du casse-tête. Le musique qui arrache les noisettes. Un air d’Apocalypto qui te les fait rôtir sur un brasero.

Tzompantli ou : le wokisme mortuaire à la portée de tous.

photo de Crom-Cruach
le 24/11/2022

2 COMMENTAIRES

el gep

el gep le 24/11/2022 à 15:57:43

J'ai failli recracher ce que je buvais par les narines, plusieurs fois, en te lisant. Merci, éhéh!
Et ouais, la pochette est fascinante aussi.
Faut qu'j'écoute maintenant.

Crom-Cruach

Crom-Cruach le 24/11/2022 à 18:13:38

A ton service Gepeto !!

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