Virvel Av Morkerhatet - Metamorphopsia

Chronique CD album (54:28)

chronique Virvel Av Morkerhatet - Metamorphopsia

- Cherchez-vous un disque à chantonner sous la douche ?

- Cherchez-vous un disque pour mettre l'ambiance dans vos soirées ?

- Cherchez-vous un disque pour vous motiver avant d'aller bosser ?

- Cherchez-vous un disque pour vous accompagner à l'endormissement ?

- Cherchez-vous un disque pour vous sortir « le petit bonhomme en mousse » de la tête ?

- Cherchez-vous un disque pour vous sortir de l'écoute en boucle du dernier U2 ?

 

Si vous avez répondu « oui » à au moins l'une de ces questions, passez votre chemin. Si c'était la dernière, appuyez sur alt F4.

 

Imaginez. Vous êtres tranquillement installé chez vous, en train de regarder un concert de votre groupe favori en DVD, une bière à la main. Tout se passe bien, mais à un moment, le son est légèrement en avance sur l'image. Dans le public, vous apercevez furtivement, à la limite de votre champ de vision, la jeune fille de Ring (la japonaise, celle qui fait flipper). En y regardant de plus près, il n'y a rien de tout cela. La lumière grésille légèrement, mais pareil, RAS après vérification. Et cette dernière gorgée de bière, elle n'a pas un arrière-goût de cendres ? Mais non, c'est juste une vue de l'esprit.

 

C'est dans cet état d'esprit que vous plonge Virvel Av Morkerhatet avec la pochette et la l'intro de son second album. Mise en condition parfaite pour nous assener son black malsain et morbide. Ce n'est pas moi qui vais vous dire si les riffs sonnent de façon si spéciale du fait de l'accordage, des tonalités ou de la métrique, l'essentiel ne réside pas dans les techniques employées, mais le résultat final. La musique des Ukrainiens met mal à l'aise, à la manière de Ved Buens Ende ou de certaines productions de Blut Aus Nord. Tout est fait pour rendre l'écoute éprouvante, comme le montre l'intro de «Personification of Adventuerer. Overdose» avec sa contrebasse jazzy et son sample de mouches bourdonnant autour d'un morceau de bidoche en décomposition. Le chant et les claviers inquiétants viennent renforcer les ambiances de squat à junkies en mal d'héroïne.

 

Le son des guitares est particulièrement criard et aigu pour renforcer ce côté éprouvant. Couplé à des riffs pas toujours évidents et des structures pas faciles à suivre, on est en présence d'un album difficilement domptable, qui nécessite patience, attention et un cœur bien accroché pour pouvoir être apprécié, si vous n'avez pas jeté le CD par la fenêtre dès les premières minutes.

photo de Xuaterc
le 25/03/2016

2 COMMENTAIRES

Crom-Cruach

Crom-Cruach le 26/03/2016 à 20:53:04

T'es vraiment une bonne recrue, mon Jeff ! Quoi ? J'peux dire ça non ? Comme un vieux con du site.

Xuaterc

Xuaterc le 27/03/2016 à 09:20:33

Merci beaucoup, mais pourquoi dis-tu ça?

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