Vomitheist - NekroFvneral

La France étant une république laïque, elle se doit de tolérer les cultes sans pour autant les financer.

Même celui du Vomi.

Mais comme le trio Vomitheist vient de Suisse, mon intro devient caduque.

Pourtant balek.

Faisant ainsi fi des règles les plus élémentaires de la laïcité, je ferai ici du prosélytisme bas du front pour la suissitude attitude.

Vous pigerez dès les premières secondes du premier titre, la foi ici professée. Car les gars pataugent dans le Swedeath le plus jouissif et régressif.

Entombed – Dismember – Grave, voilà pour les divinités priées.

Vous connaissez déjà tout ça par cœur.

Moi aussi.

Mais vous êtes probablement des mécréants. Alors je suis bien supérieur à vous.

En effet, après ma mort je nagerai dans un océan d’HM-2 Boss baigné par le céleste rythme D-Beat mêlé d’un mid-tempo gras du bide. Comme les Suisses.

Il n’y aura pas de vierges épilées mais des keuponnes suantes et tatouées ainsi que des binouzes fortement alcoolisées: le crust et odorant titre éponyme en témoignera au jugement dernier.

Faut dire que le Death ultra typé de Vomitheist sent fortement les toilettes sèches du fond du marais. La prod envoie ainsi des remugles de végétations avariés et d’ammoniaque piquant le nez. Aussi, les 3 archanges jouant ici, pourraient être surnommés : Truelle, Cruel et Criminel.

Car, la track list se trouve redoutablement équilibrée entre des titres dérapant la plupart du temps dans la gadoue d’os et de tripes, par leur barbaritude ("Horrific Bloodshed" jouissif Retour à l’Etat Sauvage) et des morceaux de viandasse pataugeant parfois dans la lourdeur la plus adipeuse comme un "Epidemic Disembowelment" purulant.

"Tormenting Fungal Infestation" montrera alors un sens de la compo plus fine que prévue mêlant intelligemment toutes les méthodes religieuses évoquées plus haut.

Cette année, Vomitheist se tire la bourre avec Imperishable et  Putrid Yell, dans le genre, se hissant à un poil au-dessus des Suédois et des Chiliens, pour le côté vraiment punky friendly, pochette crusty à l’appui. Avec, en plus, un délicieux fumet Horror Movie soooooo 80’s se sentant dans l’instru du lugubre septième titre.

Plus gras que l’Huile Sainte, plus rigoriste qu’une fatwa et plus sanglant qu’une roquette de Tsahal, ce premier long format du Culte du Vomi est une véritable chapelle construite pour les Vrais Croyants.

Crom-Cruach

le 11/07/2023