Zem - Freedom machine

Chronique CD album (53.01)

chronique Zem - Freedom machine

Zem, alias Micheal Zemour, écrivain et musicien, en est avec Freedom machine à son second album. Celui-ci est prétendu plus "rock" mais ici, c'est plutôt de rock édulcoré qu'il s'agit, et on ne sent pas chez Zem une attitude délibérément décalée. Au contraire, il s'inscrit plutôt dans un créneau à la limite du festif dans les tonalités adoptées ("Make me pay"), et s'en tient à une sagesse préjudiciable.

 

Le propos est certes diversifié, mais trop lisse, sans aspérités ni originalité, et même si on oscille entre des colorations musicales variées (blues-rock cuivré sur "I know", pop-soul fade et funkysante sur "Watch your step", pop-rock convenu sur "Change"), on cherche en vain le petit plis décisif, la touche personnelle qui démarquerait notre homme. Ce dernier touchera les amateurs d'un "rock" formaté, mais fera vite fuir ceux qui, passés à autre chose et notamment à des productions bien moins conventionnelles, n'ont que faire d'un tel disque. Non pas qu'il soit mauvais, mais il s'avère grand public et même le timbre de voix de Zem ne surprend guère.

"Crazy" offre bien des guitares énervées, mais retombe très vite dans les travers inhérents à l'artiste, qui use pourtant de tous les artifices (folk sur "Peter & Molly", pop gentiment psyché sur "Can't stand") pour imposer son répertoire. Las, le tout suscite l'ennui et sonne comme des centaines d'œuvres déjà sorties, sans âme ni réelle créativité.

 

Décevant donc, le Zem musicien se situe à des lieues d'un Jeff Buckley dont on l'a pourtant "rapproché"  dans la presse, méritant peut-être plus d'attention quant à son autobiographie, Dream or die.

photo de Refuse to keep silent
le 15/10/2011

0 COMMENTAIRE

AJOUTER UN COMMENTAIRE

anonyme


évènements