DSK - Interview du 29/06/2004

DSK (interview)
 
Une fois n’est pas coutume, peux tu nous présenter le groupe ?
Hello Overload ! ! ! DSK est composé de cinq membres :
Kevin Lebas à la basse
Pierre Antonik à la guitare
Benoît Moritz à la guitare
Nicolas Boury au chant
Marc Le Gigan à la batterie
Le groupe existe depuis huit ans mais a connu de nombreux changements de line-up…éternels soucis de divergences musicales mais le noyau dur reste intact et inséparable.


D’ou vient ce goût pour l’Ultra Death (terme auto défini) ?
Nous avons choisit tout à fait par hasard ce terme. C’est un peu une boutade de ma part car à la terrasse d’un café Benoît m’a présenté à une amie en tant que batteur de son groupe d’Ultra Death Metal. Benoît est quelqu’un de très intègre qui avoue bien volontiers ne pas connaître grand chose au death metal car il n’est pas très friand de ce registre. Je pense qu’il a voulu parler de Brutal Death Metal mais ce n’est pas ce qui est sorti de sa bouche. J’ai longtemps recherché ce qui pouvait caractériser la musique de DSK et plus nous tournons, plus nous composons, plus nous nous côtoyons et plus je sais que le dénominateur commun est le rock’n’roll. Bien sûr il n’y a rien à voir entre les ROLLING STONES et DSK mais nous recherchons cette pureté et efficacité du rock’n’roll. Nous nous sentons plus proches de MOTORHEAD et ENTOMBED que de CANNIBAL CORPSE et c’est ce que nous mettons en avant dans ce que nous créons. Nous sommes en perpétuelle recherche de l’énergie brute. L’Ultra Death Metal c’est une musique rapide, violente et sombre enrichie par tout ce que nous aimons dans toute la musique rock. Car pour nous le metal reste une forme extrême de rock’n’roll.

Quelles sont vos principales influences ?
Nous nous sentons surtout proches d’un esprit avant que de nous sentir proches de groupes. Nos influences sont très variables et profondes sans pour autant être distinctes dans ce que nous jouons. Pour résumer, chacun respecte les influences musicales de chaque membre de DSK ce qui nous permet à tous de nous exprimer entièrement en tant qu’individus. Par exemple, dans le nouvel album il y a un titre qui s’appelle " My eyes Are Corrupted " et qui contient des handclaps sur ce qui pourrait être le refrain. Je suis fan des BEATLES et c’est pour cela que sur ce passage il y a ces fameux handclaps. Nous sommes fans de NAPALM DEATH et c’est pour cela qu’il y a des passages grind dans nos chansons, nous avons été fans de SLAYER et c’est pour cela qu’il y a des rythmes thrash typiques. Mais ce n’est qu’une base qui a orienté nos goûts en matière de création…nous espérons avoir dorénavant notre propre identité même si on ne peut pas cacher ceux qui nous ont marqué pour la vie.

Comment se passent les tournées ?
Les tournées se passent bien. Nous nous accrochons un peu parfois car il y a de fortes têtes dans le groupe. Mais tout le monde se connaît bien et personne n’attend désormais plus d’un autre ce qu’il ne pourra pas donner. Une sorte de consensus si l’on peut dire. Nous tenons bien sur la distance et sur les dates. La seconde est toujours un peu difficile car il faut à chaque fois s'habituer de nouveau à dormir dans des endroits sordides mais dès cette petite mise au point effectuée avec notre corps et notre esprit, nous sommes plein de motivation et de joie à l’idée de faire de nouveaux concerts.

Gardez vous un souvenir impérissable ?
Pas plus tard qu’il y a deux semaines nous étions en Hollande. Le soir de la première date nous ne savions pas exactement comment nous allions être hébergés pour dormir. Je suis parti avec Nicolas chez un type qui nous a prévenu que son logement était un peu grindcore…il avait raison. Pour le couchage tout était ok (dans l’ensemble…en tout cas, moi j’ai trouvé ma place) mais pour le lavage j’aime autant vous dire que ce grindcore là je ne le connaissais pas. La salle bain était pleine de terre, de cheveux, de linge sale de plusieurs années et il n’y avait comme seul point d’eau que l’évier de la cuisine qui était emblavé des repas non finis dans leurs assiettes d’origines et cela depuis plusieurs semaines. Magnifique. Pour résumer, nous nous sommes lavé dans des restes de vieilles pâtes froides, des salades plus avariées les unes que les autres…mais on s’est lavé quand même. Sinon, nous avons également appris à l’arrivée pour une date en Belgique que celle-ci avait été annulée. Charmant ! De là, nous avons monté le matériel sur scène, pris nos affiche, notre scotch, nos markers pour faire la promo en deux heures. Nous avons tout de même fait le concert pour une vingtaine de personnes car le boss de la salle était tout désolé d’apprendre que l’organisateur ne nous avait pas prévenu.

On sent sur votre Mini Cd From Birth, un sens inné pour la maitrise d’un style quelque peu rébarbatif pour certains !
Merci du compliment ! ! ! ! Je ne sais pas si nous maîtrisons un style particulier mais nous sommes soucieux de ne jamais perdre la dynamique dans un morceau. Il doit toujours aller crescendo…c’est la base du rock’n’roll. Et nous n’hésitons jamais à nous diversifier dans les compos. Nous ne faisons pas de métissage musicale, nous n’incorporons pas d’éléments décalés dans le metal mais nous laissons parler nos instincts et nous nous interrogeons toujours pour savoir si chacun a donné son maximum dans une chanson. C’est peut-être pour cela que nous ne sommes pas trop rébarbatifs.

Quels sont les groupes avec lequels vous gardez un bon souvenir ?
Il y a de nombreux groupes avec lesquels nous gardons de très bons souvenirs. Les gars de IMPALED NAZARENE, les Colombiens de PURULENT, L’ESPRIT DU CLAN…les groupes de notre crew amiénois comme DOH, VAKARM…nous n’avons jamais réellement eu de soucis avec les groupes qui étaient sur les mêmes affiches que nous. Mais il n’y a pas forcément non plus de contacts humains entre les différents groupes avec lesquels nous avons pu jouer. Il ne s’agit que de quelques mots échangés…

Faites vous beaucoup de dates a l’étranger ?
Nous tournons malheureusement moins à l’étranger qu’en France mais nous nous débrouillons comme nous pouvons…l’essentiel reste pour nous de jouer…même si j’adore l’anglais de notre chanteur lorsqu’il s’adresse au public étranger. Vivement que nous allions jouer en Angleterre ! ! ! Pas sûr qu’ils le comprennent bien ! hahaha ! ! !

Avez vous visité beaucoup de pays ?
Nous avons déjà joué en Belgique, en Hollande, en Allemagne, au Danemark, en Suisse. Et au mois de Juillet nous partons jouer en Finlande pour le Tuska Festival. J’aimerai trouver plus de dates à l’étranger mais la popularité du groupe est trop faible pour réussir à s’imposer auprès d’un promoteur si on est pas accompagné d’un gros headliner. Dommage, même si je peux comprendre.

Je crois que vous avez fait récemment des dates en dehors de nos frontières, peux tu nous en dire plus ?
Les deux derniers déplacements à l’étranger furent les 11 et 12 juin en Hollande (Leeuwarden et Gouda). Tout s’est bien passé, un bon public à chaque fois. Les gens sont très attentifs et peu démonstratifs mais je dirai que je préfère cela car lorsque quelques personnes du public dansent un peu trop fort, cela créer immédiatement un trou dans le pit. Alors que dans le cas d’un public attentif, la masse reste compacte. On se sent moins seul. Cela ne les empêchait pas de secouer violemment la tête…on savait alors que l’on était en train de marquer des points…et puis les gens qui venaient nous voir étaient ravis d’avoir vécu ce moment. Nous sommes toujours flattés lorsque les gens montent sur scène pour nous dire qu’ils ont vécu un moment unique et parfaitement en décalage avec les prestations scéniques qu’ils voient habituellement. On mouille vraiment le maillot. Nous portons tous quelque chose de mauvais en nous, quelque chose qui nous encombre. La scène c’est une chance pour nous de nous en délivrer pour quelques minutes…alors on saisit cette opportunité. Cela nous fait beaucoup courir, jumper et jouer dans le public. Cela les surprend parfois mais ils n’attendent que cela au fond. De la spontanéité et un partage de ces instants. Nous sommes venus pour eux et eux sont venus pour écouter leur musique favorite qui est rapide et extrême. Ca tombe bien, on en fait…alors on en profite tous ensemble.

Préférez vous tourner a l’étranger ou en France ?
L’essentiel reste de jouer. Mais partir à l’étranger c’est toujours une belle occasion de montrer ce qui se passe en France. Lors des deux dernières dates hollandaises, des personnes sont venues nous voir, toutes surprises de constater qu’il y avait des groupes énergiques dans notre pays. C’est une bonne chose que de pouvoir se dire que ce que l’on va donner au public sera à la hauteur de ce qu’il a l’habitude de voir et donc dorénavant de réclamer pour son argent. Il y a de sacrés bons groupes en France et il faut que tout le monde le sache.

Quel public préférez vous ? Hardcore, ou Métal ?
Je pense que dorénavant, ces deux publics ne sont plus tellement distincts. Ces deux courants musicaux se sont croisés il y a peu de temps et les auditeurs ont suivi le mouvement. Sans que le public le sache à l’époque, NAPALM DEATH à montré le chemin. MESHUGGAH a enfoncé le clou, NOSTROMO a réuni les deux camps. Cela se voit lorsque l’on est dans les pits de ces groupes là. On voit du black metaleux en cuir et clou et du coreux en baggie et van’s. Nous nous sommes toujours considéré comme un groupe de metal dans notre pratique donc nous sommes fiers de rassembler un public metal mais notre culture est rock, donc plus proche de l’énergie brute du hardcore alors on comprend pourquoi il y a de plus en plus de coreux dans nos pits. Nous n’avons aucune préférence sur le public. C’est lui qui nous choisit et non le contraire.

Quand vous étiez dans le public, comment ce la se passait ? Et est-ce que vous vous êtes dit : " Un jour, moi aussi j’y serais ! " ?
Nous ne nous sommes jamais dit cela. Les concerts ont été une démarche prolongeant le processus créatif. Au bout d’un moment on cherche à confronter nos chansons au public. C’est une logique d’existence. Nous n’avons jamais trouvé cela génial ni excitant les gens qui montent sur une scène, les fans hystériques. Le fait de jouer de la musique amène naturellement et sans se poser de question à la scène. Parfois on ne sait même pas pourquoi on se retrouve sur une scène…simplement un ami qui vous propose un plan et on y va sans trop savoir où on met les pieds…Par contre, nous nous sommes tous dit et nous continuons de nous dire en regardant des concerts que nous avons apprécié pour telle ou telle raison ou pas aimé le moment pour telle autre raison. Nous le faisons rejaillir ensuite sur nos compositions de façon à les optimiser.

Avez vous eu de bons retours a propos du Mini Cd ?
Les promos " from birth " comme tu as reçu ont pour l’instant reçu un bon accueil. Il faut attendre désormais les ventes officielles de l’album qui vient à peine d’arriver chez notre label…nous aurons les chiffres d’ici quelques mois.

Avez vous été contacté par un label ?
Le label qui sort notre nouveau cd se nomme THUNDERING RECORDS. C’est un label français qui travaille bien en terme de promotion, le boss est très motivé, bien au courant de se qui se fait, de ce qui est à faire ou ne pas faire. Il nous aiguille bien et nous soutien complètement. Cela fait longtemps qu’il s’intéresse à DSK et nous propose ce coup de pouce supplémentaire pour la vie du groupe.

Quels sont vos prochains plans concerts ?
Pour cet été, nous ne prévoyons pas grand chose…deux dates au mois de juillet : une en France et une en Finlande mais par contre nous attaquerons le mois de septembre avec de nouvelles dates en Allemagne, le sud de la France et peut-être l’Espagne…la majorité des plans pour septembre reste à confirmer mais nous annoncerons bientôt les dates sur notre site www.dsk.fr.fm. Nous allons beaucoup tourner pour promouvoir au mieux notre nouvel album.

Un dernier mot pour les lecteurs de Core and co ?
Soutenez les scènes locales, les petits groupes de votre coin, allez voir des concerts, achetez des disques…faites vivre vos musiques favorites. Merci du fond du cœur pour avoir lu cette interview jusque son terme.
le 10/03/2005

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