Adagio - Life

Je ne vais pas m'improviser grand spécialiste d'Adagio... J'ai déjà eu des albums entre les oreilles que j'ai bien appréciés mais je dois avouer que c'est un groupe que je suis d'un peu loin...

Le groupe n'a rien sorti depuis 2009 avec Archangels in Black. Le line-up a changé et c'est une malheureuse habitude du groupe de Stéphan Forté... On trouve notamment un nouveau chanteur en la personne de l'expérimenté Kelly Sundown (Beyond Twilight, Darkology, Epysode,Outworld, Zierler ou Firewind et qui avait déjà participé à des concerts avec Adagio), un nouveau batteur, Jelly Cardarelli et l'intégration d'une violoniste, Mayline.

« Life », qui donne son nom au disque, est une sorte de résumé de l'ensemble de l'album, avec un long début symphonique de plus de 2 min (sur les 11 que dure le morceau). Le chant, lui, n'arrive qu'après 2min30. Le morceau devient alors lent, lourd et sombre. On a également des instruments ethniques issus du Maghreb ainsi que quelques passages plus lumineux. « The ladder » est un morceau relativement lent, mélodique et pêchu, et alterne des moments un peu sombres et d'autres plus lumineux (on notera un solo de synthé). L'intro de « Subrahmanya » est une première occasion pour Mayline de s'exprimer avec une fois encore un côté Maghreb-Moyen Orient, puis on a ensuite un passage moderne sautillant... On va se trouver entre heavy moderne et arrangements de cordes, entre growls et passages ultra mélodiques, et Mayline se retrouvera encore mise en avant sur un autre passage ethnique.

On ne va pas détailler ainsi tous les titres, mais à chaque fois on a un grand mélange qui réussit à ne pas ressembler à un bordel ! Le tout est soigneusement composé et le chef du groupe a beau être guitariste, la six-cordes est bien loin de se tailler la part du lion: elle est même assez souvent mise en concurrence avec les synthé, voire en acoustique avec le violon sur « Trippin' away » (violon en solo aussi d'ailleurs sur la même chanson, sur fond de piano). On trouve aussi d'autres instruments ethniques et exotiques, des percussions ou encore de la flûte (« The grand Spirit Voyage »). On notera que l'album se termine sur un superbe morceau mêlant une grosse rythmique électrique et des cordes mélodiques qui s'intitule « Torn ».

Life  pourrait bel et bien être un reflet de la vie, aventureuse, tortueuse, énergique et douce, polymorphe entre tradition et modernité... Un savant mélange entre prog, symphonique, ethnique, tradition, djent et modernité.

Adagio nous propose un beau voyage à travers la Life.

Papy Cyril

le 20/07/2017