Brujeria - Pocho Aztlan

Chronique CD album

chronique Brujeria - Pocho Aztlan

Tou, si tou crois encore qué Brujeria vient dé Tijuana. Cé que tou é oune vré couillone.

Shane Embury, il é pas trop mexicano, tou vois ? No ? Idiota !

 

Pour ceux qui pensent aussi que le groupe est sérieux, vous êtes également à côté de la plaque. Un album de Brujeria s'aborde comme une série B, avec décontraction et sans se prendre trop la cabeza. Le titre même de la plaque sent le sarcasme à plein groin, mélangeant le terme péjorative Pocho désignant les Chicanos ayant quitté le Mexique et Aztlan, la terre mythique des Aztèques.

 

Brujerizmo, dernier vrai album du gang de narcos, remonte déjà à seize ans alors Pocho Aztlan fait office de petite gourmandise récréative.

Les détracteurs du groupe pourront y aller de leurs diatribes car Brujeria fait du Brujeria. : une grosse patouille de Death-Grind bête et balourde, anachronique, très bien produite ici, d'où s'extraient tout de même de bien bon titres.

 

"No Aceptan Imitaciones" est bordélique et vulgaire comme j'aime. Les riffs sont oldschool et gouleyants. Sur "Profecia Del Anticristo", ils prennent des atours guerriers, tranchants comme une machette maniée par un Danny Trejo, en bonne forme (dans le uno donc).

"Angel De La Frontera" constitue la pépite de l'album. Avec son break sépulcrale kitch, les marches du temple sont bien ensanglantées.

"Satongo" est également une décharge groovy équipée d'une rythmique en béton pour ceux aimant les camions bennes pleins à ras bord, de gravas.

"Mexico Campeón" et son refrain débilos transpire d'une énergie punk de tous les instants.

Au rayon des surprises, la reprise des Dead Kennedys remplit parfaitement son œuvre : apporter un surplus de fun et de crétinerie.

 

Bon oki, la longueur de l’album ne sert pas à son efficacité.

On aurait pu se passer d'un titre mal fichu et aux mauvais relents indus comme celui donnant son titre à l'album (un comble), du très moyen "Isla De La Fantasia". Et du pénible "Debilador", se traînant sur presque deux tiers de sa longueur. Mais bon, Pocho Aztlan colle tout de même le sourire.

 

Alors, souriez quoi.

Sacrifiez un poulet.

Invoquez le Diable.

Prenez une sachet en plastique pour sniffer de la colle.

Et votre dico franco-espagnol.

En écoutant le dernier Brujeria.

Pendejos 

photo de Crom-Cruach
le 29/09/2016

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