Brume retina - agresse gueule
Chronique CD album (31:36)

- Style
Screamo / hardcore chaotique / rock - Label(s)
Emergence Records / Impure Muzik - Date de sortie
1 juin 2010 - écouter via bandcamp
Les hurlements ont cette incroyable capacité à nous saisir.
Ils le peuvent par stupéfaction, mais en prévenant nos oreilles de l'arrivée de cet album de Brume Retina, la question est tout autre.
On peut revenir sur le passé des musiciens...(certains issus de Gameness, mythe screamo français), mais on doit surtout penser au Brume Retina époque Linéaire des libres.
Une époque qui malgré quelques similitudes, semble aujourd'hui clairement révolue.
On le comprend bien vite avec un album au son énorme, mais clairement plus rock, plus rentre-dedans. La "lead-guitar" qui avait ce son screamo si typique (arpèges plaintifs, un chaos à la La quiete, une production plus cheap).
Cette fois-ci, Agresse gueule c'est encore plus solide. En durcissant le ton dans les guitares, dans l'agressivité des riffs, en noircissant le tableau avec des tonalités plus graves.
Malgré tout, le groupe garde quelques grandes lignes de l'album précédent : l'interlude "Karabines d'indiens"
Le groupe va toujours aussi loin dans sa furie. Les morceaux "Acquisitions de moulins à vent", "DJ mucho", "Prends ta place" sont explosifs, courts. Le côté direct d'Orchid n'est pas complètement mort dans ce groupe, puisqu'on fait larsenner de douleur les guitares, on gratte sur les cordes avec force et conviction.
A côté de ça, le groupe n'est pas pour autant posé. Il y a bien sûr des introduction calmes comme "L"écorce des os", mais c'est un cas particulier. A plusieurs reprises on laisse au batteur le soin de lancer les affaires et d'asséner tout de suite un grand coup à l'auditeur ("Prestige et paravent" qui a des allures punk/hardcore, la lourdeur de "La victoire de l'écho sur la voix", "Une belle vitrine de..."). Une batterie très audible de bout en bout qui renforce l'intensité et le rythme de l'album.
Nous avons déjà parlé des guitares, alors le plus intéressant reste le chant.
Entre le chant lourd, les hurlements graves et le scream, on a une palette un peu limitée mais active et surtout encore une fois : rythmée.
Avec des lignes qui donnent des impressions d'urgence, de souffrance, en appuyant sur quelques mots en fin de phrase.
Procédé habituel mais bien ficelé comme l'ensemble de l'album qui défile vite, qui donne dans le HxC hyper chaotique, tout en incluant des éléments screamo et d'autres presque rock en gardant une allure sportive.
Du bon boulot.
1 COMMENTAIRE
Pidji le 02/06/2010 à 08:56:31
Excellent disque, j'ai énormément aimé moi aussi !
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