Cloud Nothings - Last building burning
Chronique CD album (35:43)

- Style
Rock dans tous ses états - Label(s)
Wichita recordings - Sortie
2018 - écouter via bandcamp
Depuis leur excellent single “i'm not part of me” tiré de l'album Here and nowhere else, Je suis la carrière de Cloud Nothing, d'une oreille distraite mais récurrente. Et malgré un précédent album Life without sound qui ne m'a absolument pas touché, le premier single de ce nouvel album “Last Building Burning” ne pouvait que me donner envie de me pencher sur ce nouvel opus des américains.
En effet, “the echo of the world” attire immédiatement, avec leur rock qui peut faire penser (au moins sur ce titre) aux ...and you will know us by the trail of dead : il y a un je ne sais quoi de mélancolique dans ces riffs, un côté lancinant, et puis, la petite cerise en fin de titre où le chanteur s'égosille est loin d'être désagréable !
Du coup on se procure l'album et on démarre fort : une rythmique endiablée, une voix énervée / criée, des riffs bien rock n’roll, ce titre “on an edge“ met tout le monde d'accord : c'est une tuerie !
Mais Cloud Nothings n'est pas un groupe de rockin hardcore, et à l'instar de The Bronx par exemple, il alterne titres rentre-dedans avec d'autres nettement plus pop/rock. On s'en rends compte dès le second titre où la voix est chantée, et le rythme plus soutenu. Enfin ça ne les empêche pas d'accélérer sur la fin et pousser un peu plus la voix quand même !
Et c'est ce qui fait finalement la force (ou la faiblesse selon votre sensibilité) du groupe : on est dans un environnement rock où tout est possible ! Si cloud Nothings décide de faire du refrain poppy (“another way of life”), de vous faire remuer la tête comme un dingue (“on an edge”), ou bien d’etirer un titre sur 10 minutes (“dissolution”), il le fait comme bon lui semble, en ne se laissant aucune limite.
On pourrait tout de même reprocher certaines ressemblances de passages vocaux sur des refrains, et peut être une tendance à régulièrement vouloir accélérer en fin de titre, mais qu'importe : le charme opère et Cloud Nothings continue à nous démontrer tout son savoir faire dans le monde du rock, en ne se laissant guider par aucune mode ou autre tendance pour écouler le plus de disques possible. Cette honnêteté se ressent dans leur musique, et ça fait du bien.
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