Deathswarm - Shadowlands Of Darkness

Chronique CD album

chronique Deathswarm - Shadowlands Of Darkness

"Someone asked us the other day why our album sound so much like Bolt Thrower. The answer is: Because Bolt-Thrower never recorded a new album so someone has to record a new BoltThrower album." 

 

Voilà une ambition digne du respect le plus absolu: celle des Suédois de Deathswarm. Une vision de la musique qui est un tout en elle-même, l'Univers contenu dans un skeud, la félicité artistique orgasmique, etc... un truc bien cool quoi.

Pourtant Deathswarm ne plagie pas et surtout se fait bien plus séduisant que les Hollandais de Warmaster, un carbone bien peu marquant, au final.

 

Préparez-vous donc à vous faire aplatir la courge.

 

Car dès "Let The Flames Devour", Deathswarm sort la masse d'arme.

Je rappelle pour votre culture, que cette arme est une des plus efficaces jamais employées au Moyen Âge, car elle ne demandait presque pas de compétence martiale, juste des muscles et de la méchanceté, pour pouvoir pulvériser le squelette d’autrui.

Donc Deathswarm ne fait pas dans l’alambiqué, dans le scientifiquement destructeur mais dans la fracture de vertèbres propre et nette. Pourtant, loin d'être un simple jouet de destruction massive de l'hyperlipémie (manque de graisse dans le sang), Deathswarm démontre aussi une belle vélocité de composition sur "Their Weapons Pierced Deep".

Bon, le troisième titre aurait mérité une réduction pénienne car en l'état, sa longueur est plus un handicap qu'un avantage même quand il s'agit de bien travailler en profondeur. Le doomesque "We Fade Away" concentre, par contre, son épais propos sur la fin de la plaque, sans s'étaler outre mesure.

 

"Throne Of Morbid God" justifie à lui seul l'écoute, voire l'achat de l'album. Tendu et barbare, le morceau termine de peler nos nerfs par un dernier tiers à l'ambiance oldskull parfaitement putride. Les deux morceaux lui succédant, dont l'un possédant une intro bénie en provenance direct de Coventry, poursuivent la guerre de tranchée.

L'énergie punk renifle alors les rangeos d'un groupe de Death Crust, culminant sur un "Perished In The Chambers Of Repentance" m'ayant fait tacher le calcif d'une gouttelette.

Deathswarm cause de zombies, de serial killer et beaucoup beaucoup beaucoup de guerre. Mais pas de nécrophilie, aux dires d'un membre très sympa du groupe. Le batteur au hasard. Ce sont souvent les batteurs qui sont sympas chez les groupes.

 

Sans la scorie à la troisième place et avec une pochette faite de haches et de crânes éclatés, les Suédois aurait péter le jackpot, le gros lot des fendeurs de tronche.

 

Je m'emballe probablement un petit peu et peut-être que dans 6 mois, Shadowlands Of Darkness aura perdu un point sur son évaluation. Mais comme, selon Malraux, l'avenir est un présent que nous fait le passé... m'en balek.

photo de Crom-Cruach
le 30/05/2019

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