Deathswarm - Forward Into Oblivion
Chronique CD album

- Style
Swedeath Oldskull - Label(s)
Chaos Records - Date de sortie
16 avril 2021
écouter "We Still Burn"
Il existe plusieurs types de munitions conçues pour percer un blindage, comme les obus à tête d'écrasement (HESH : High explosive squash head, également appelées HEP : high explosive plastic), les obus explosifs à charge creuse (HEAT : High explosive anti-tank) et les obus perforants sous-calibrés à sabot détachable (APDS : Armour-Piercing Discarding Sabot).
Et il existe des groupes créés uniquement pour défoncer les oreilles.
Les Suédois de Deathswarm avait déjà bien explosé les bunkers en 2019 avec leur Shadow Land Of Darkness. Le skeud s’imposait ainsi en un modèle de Death mid tempo d’une puissance de destruction certaine. Si les gaziers font dans la continuité musicale sur cette deuxième plaque, je ferai dans celle de la thématique : elle sera guerrière, forcément.
"We Still Burn" entame donc l’échauffement du gros diesel, renvoyant directement aux confrères pesants de Just before Dawn. On sent la machine ronronner dans le hangar.
On a du gaz d’échappement plein le pif. Les soupapes se décrassent à la HM-2 Boss, l’artilleur commence à charger ses munitions de 50 livres.
Groove titanesque et solo inspiré propulseront la bête de guerre sur le champ de bataille. Le titre d'ouverture nous rentre alors dans la tête plus efficacement qu’un obus de rupture balancé par le cuirassé Yamato.
Un hurlement entombien plus tard et "Unshackle Is The Jackal" fait prendre vraiment de l’élan au panzer swedish. Lead mélodique et chant à la hache, le morceau engage méchamment l’adversaire.
La tactique est simple, la stratégie devient limpide. L’effet psychologique demeure certain.
Car "Where Death Is Recrowned" se moque de la vitesse du vent en doomant l’ennemi par ses toxiques de guerre. Du type vésicant, le morceau attaque les tissus en profondeur.
En bons chiens de guerre, les Deathswarm varient les sortes de cartouches.
"Army Of Shadows" sera du type incendiaire. D-Beat crusty et riffs tournants grâce au canon rainuré, ont déjà fait leurs preuves ailleurs.
"The Poet And The Meat Cleaver" est aussi un gros monstre grésillant balançant son napalm en un océan de feu dévorant tout sur son passage. "Deus Ex Nihilo" et "The Eating Blood" reviendront également de l’enfer comme un John Rambo versant le premier sang.
Demons, guerre, haine, mort et serial killers sont les thèmes à l’avenant émaillant cette plaque de fonte.
La fonte utilisée pour fabriquer Dicke Bertha et ses petites sœurs, évidemment.
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