Disfuneral - In Horror, Reborn
Chronique CD album (02:37)

- Style
OSDM - Label(s)
Redefining Darkness Records - Date de sortie
25 avril 2025 - écouter via bandcamp
Suite à un menu changement de line up, voici les Nancéiens de Disfuneral qui donnent un successeur à leur excellent Blood Red Tentacle sorti en 2022.
Et ce qui frappe d’entré sur In Horror, Reborn, c’est un son parfaitement proche du Crustcore.
En effet, si la basse était déjà bien couillue sur le premier skeud, elle bouffe ici un peu trop la guitare à mon goût tout en imposant un groove évident. J’ai commencé cette chronique par un menu défaut que comporte la plaque. Je poursuivrai avec un deuxième : une première moitié un poil routinière où elle peine un peu à nous égorger.
Mais elle se rattrape par la suite dans le sang, les entrailles et l'électricité.
Oui, rassurez-vous, Disfuneral se comporte, toujours, comme les méchants adorateurs du OSDM qu’ils sont.
Rien de dissonant ou d’alambiqué n’est ici utilisé pour sonner putride et morbide.
La horde maîtrise pourtant toutes les astuces de compos s’étalant pas loin des 3 ou 4 minutes. Les variations de rythme balançant entre le lourd et groovy et le thrashy coulis ont ainsi le temps bien infuser dans les oreilles. Le crust évoqué plus haut, et dans ma première chro du combo, prend alors tout son sens dans un "Extremity In Morbidity" féroce. Le titre suivant ralentit judicieusement le rythme pour atteindre la puanteur doomy d’un caveau fraîchement ouvert.
La deuxième partie d’album se démarque aussi avec un redoutable" Blessed By Decay "débutant en D-Beat et s’achevant dans la lenteur sinistre d’un swedish style de Stockholm. Le titre éponyme sauvage et groovy renvoie également à la New Wave of Oldschool ricaine. Renaud au chant se fait en tout point impressionnant alors que le nouveau frappeur est sans nul doute pour une bonne part dans la vigueur brutale de l’ensemble.
Si ce In Horror, Reborn n’égale pas son grand frère, il se place toutefois dans sa digne filiation mortuaire.
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