Dismo - Bulls & God

Chronique CD album (35:35)

chronique Dismo - Bulls & God

Dismo...Dismo...Tiens ça me dit quelque chose...Ah! Groupe venu du Sud, de l'écurie Customcore! Il me semble que le groupe s'était proclamé alien-metal, ou un truc dans le genre. Bref, mes souvenirs me rappellent une musique à part, mais qui s'inscrivait tout de même dans la lignée de la scène neo et hardcore du Sud à l'époque.

 

Dure tâche que de s'atteler à cette chronique de Dismo, tant le groupe a pris un virage radical par rapport à son précédent effort.

Adieu Customcore, Adieu influences françaises, Adieu brutalité metalesque ordinaire. Le groupe affiche un visage complétement différent avec ce nouvel opus, "Bulls and Gods". A l'image de V13, leurs collègues, la musique passe un cap supérieur au niveau de la composition, de la créativité et des frontières.

C'est en effet la carte de l'ouverture que le groupe a choisi d'ouvrir, il emprunte de nombreux chemins, se perd, se retrouve, revient sur ses pas afin de gagner en assurance. Pourquoi se fixer à un point et établir un campement?...

 

On sent le passé du groupe dans certains riffs et certains plans, mais Dismo a décidé d'écouter l'intégrale de Faith no More sous LSD avant de s'enfiler une bonne dose de metal/hardcore pendant la descente. Une expérience dont le groupe ne se remettra pas. Des tempos et rythmiques lancinants, une voix de timbré écorché par les restes d'acide qui lui ronge les neurones. C'est un peu comme si on assistait à un bœuf des The Dillinger Escape Plan qui auraient trop fumé de Silver Haze (oui...Il y a des straight edge...Mais bon tout le monde finit par craquer) associés à Crowbar qui se serait lâché sur le bourbon plus tard rejoint par Frank Zappa et Jimmy Hendrix s'étant enfilé chacun une page A4 de buvards...

Musicalement, on peut comparer ça à des montagnes russes. ça monte, ça descend, ça accélère, ça ralentit, ça plane doucement...C'est un album vraiment riche en émotions, qui caresse l'oreille, qui tamponne le cerveau, qui rappelle quelques vieilleries de Woodstock comme Grateful Dead emmené un chanteur leader d'un groupe de post punk des années 80's.

Les paroles ne sont pas en reste, vous pourrez juger vous-mêmes à la vue des titres. c'est complétement perché, un univers qui sent bon le n'importe quoi, agrémenté d'un peu d'Espagnol.

 

Dismo se lâche, se libère d'un poids qui lui a été imposé par une scène française trop stereotypée. Les Sudistes livrent un album un peu fou, conceptuel et quelque peu expérimental. ça faisait longtemps qu'un groupe n'avait pas distillé ce genre sur l'hexagone, et c'est tant mieux. On est loin de la perfection, les accélérations sont parfois approximatives, il faut avouer que des fois ça bourrine pour pas grand chose, mais au final cela colle vraiment bien à l'atmosphère de ce "Bulls and Gods". Soyons fous les amis! La musique c'est aussi fait pour ça, pour tripper, faire des expériences, c'est un art comme un autre après tout...

photo de Kurton
le 15/04/2010

2 COMMENTAIRES

Fred

Fred le 15/04/2010 à 11:58:42

Merci pour cette chronique !!!
Et tous ces beaux compliments !!!

Damm.

Damm. le 15/04/2010 à 12:06:10

Pinaize, ca c'est de la chronique et les groupes cités !!! Pinaize, ca arrache !!!

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