Drakwald - Riven Earth
Chronique CD album (43:58)

- Style
Pagan Death - Label(s)
Dooweet agency - Date de sortie
7 mai 2016 - Lieu d'enregistrement Dome Studio & Adjololo System
- écouter via bandcamp
Alors que le Death Mélo Viking d' Amon Amarth ne vaut plus tripaille et que le Pagan Folk d'Eluveitie sent le Gallo-Romain en toge toute propre, que reste t-il aux amateurs de musique velue à flûtiaux ? Les gars de Drakwald.
En backstabbant, aucun rapport avec Warhammer pour les vieux rôlistes.
Originaire de Tours et formé en 2010, le groupe se redécouvre à moi sur ce deuxième album. J'ai employé le préfixe re-, car en 2014, Resist Fatality n'avait que vaguement attiré mon attention : je suis moralement opposé au clonage, même s'il est globalement bien fichu. Alors, je n'attendais rien (mais alors rien du tout !!!!) de cette plaque.
Et hop la bonne surprise qui ensoleille mon calendrier païen perso !!!! Celui avec des mois aux noms imprononçables.
Il ne faut donc jamais dire : « Ours qui mousse je ne boirai pas de ton blaireau ».
D'abord, Drakwald est poilu et rude.
Les accords de gratte sèche mélancoliques en entame trompent alors son warrior. Le puissant borborygme barbaaaare qui suit, nous fait entrer dans le vif du sujet. Va falloir tenir le bouclier pas trop prêt du front pour éviter les rebonds. Car ça tabasse, par les cendres des ancêtres !
Techniquement le huscarl est au poil. Dans le genre, il vaut mieux, d'ailleurs. Vif et puissant, le Death Mélo des gaziers nous ramène aux débuts de la bande à Hegg. Les guitares sont malignes mais un peu répétitives à la longue. Sans aucun branlage de manche, toutefois.
Le pillage oui, le branlage non !!!!! On ne le dit jamais assez.
Et Drakwald a, en plus, le sens du break. Celui qui enrichit et relance un morceau. Celui qui conquiert des terres riches en vierges nubiles et en bière finement brassée. Je m'emballe.
Le chant se partage entre le foncièrement growleur et le plus BM mettant un Johann fatigué au danegeld (l'amende à la hache danoise). Les chœurs épiques sont aussi correctement dosés. Un point d'appui jamais superflu.
L'aspect Folk est évidemment présent par l'utilisation de (super)flûtes et d'une cornemuse. Bien mêlés aux tronçonnage à la claymore, ces deux instruments trads se fondent dans un tout cohérent. "Despair Of The Last Men" possède donc son intro parfaite.
Ne boudons pas notre plaisir en jouant au Répurgateur, ce Riven Earth, même sous influences manifestes, possède plus de qualités que de défauts.
Si aimez David Gemmel, si vous connaissez le secret de l'Acier et si vous irez/avez voté Red Sonja à une quelconque élection, il vous collera un franc sourire.
6 COMMENTAIRES
cglaume le 03/04/2017 à 12:22:54
"Le pillage oui, le branlage non !!!!!"
Je la prendrais plutôt à l'envers celle-là. 'fin j'me comprends...
:)
Rom1 le 03/04/2017 à 13:02:45
Et hop, un nouveau groupe sur lequel se pencher. Et français qui plus est. Merci pour la review.
Crom-Cruach le 03/04/2017 à 13:11:38
De nada. Vu ton avatar : ça devrait te botter le caribou.
Xuaterc le 03/04/2017 à 13:29:52
Eh, Crom, c'est mon frangin...
Rom1 le 03/04/2017 à 14:03:54
Qui ?
Crom-Cruach le 03/04/2017 à 18:29:12
J'ai bien fait d'être poli.
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