Escarres - Plumérid

Chronique CD album (28:22)

chronique Escarres - Plumérid

Aujourd’hui, on s’attaque aux Escarres. Détrompez vous, nous ne traiterons pas de cette joyeuse pathologie dermatologique dégageant de douces odeurs fortement imprégnantes. A première vue on pourrait croire à un groupe de grindcore, vu le patronyme utilisé, mais que nenni ! Nous avons ici affaire à un hardcore chaotique teinté d’un feeling rock n’ roll rappelant tant Converge, The Dillinger Escape Plan, Every Time I Die ou parfois les furieux anglais de Take A Worm For A Walk Week… Se rajoute à cela un humour bien senti, loin du "pipicaca" qu’on penserais trouver ( toujours à cause du patronyme… ).

 

Autant le dire, ça commence très fort avec Barry is white and Marvin is gay : un blast bien énervé suivi d’une partie Hardcore n’ roll… suivi d’un bon délire qui passe très bien, et ne fait pas genre "on s’éclate dans notre trip, tant pis pour vous…", suivi d’un plan à la Dillinger Escape Plan, pour terminer sur un autre délire plus rock-a-billy… A lire comme ça, ça peut paraitre un poil désordonné comme trip, mais à l’écoute, ça passe tout seul, et ça a même le mérite de bien faire sourire. L’humour est de mise en effet : entre les plans assez délirants et autres joyeusetés, les samples tirés d’émissions TV assez niaiseuses ou d’autres, le groupe fait en sorte qu’un joli petit rictus imbécile se dessine sur votre visage. Certains morceaux en feront plus, comme le très court mais tordant 1000 borgnes, avec ces samples super bien trouvés, suivi d’une musique très Take A Worm For A Walk Week –like (TAWFAWW… pour faire plus court). C'est-à-dire qu’on se prend une avalanche de technique déstructurée en pleine poire, et que ça pourra être difficile à appréhender pour certains… on vous aura prévenu !

 

Sur le plan musical, la diversité est de mise. Le groupe a bien digéré les influences sus-citées pour en faire un mix bien senti accompagné d’une production collant bien au style. En effet, un son trop propre aurait plus porté préjudice au groupe. Dans le cas présent pensera notamment aux Bostoniens de Converge à l’écoute. L’autre petit plus, c’est de se rendre compte que le délire ne surpasse pas la musique, car techniquement, ça va assez loin ( voir très loin… ), tout en restant cohérent ( sauf peut être sur J’ai vu une boite aux lettre dans un cimetière et sa fin un peu poussive… mais c’est tout ce qui me vient à l’esprit ).

 

Nous avons donc ici un très bon premier album, ou niveau musical, inspiration et humour font bon ménage… Escarres aura réussi à me convaincre avec ce premier album fort bien ficelé. Donc si vous êtes fans de Converge, de Dillinger, et que vous avez apprécié TAWFAWW, et que vous avez un sens de l’humour suffisamment développé… il y a une forte probabilité que cet album vous convienne !

photo de JiBrest
le 06/03/2010

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