Evile - Five Serpent's Teeth

Chronique CD album

chronique Evile - Five Serpent's Teeth

Evile, j'ai jamais compris. Mais comme je trouve la pochette jolie je me suis laissé tenter. Bah c'est officiel : Evile j'aime toujours pas. Ma démarche me fait penser à l'époque où je regardais "Les Maternelles" uniquement pour l'animatrice : c'est beau mais qu'est-ce que j'en ai rien à foutre sincèrement. Ma mère a compris au changement d'animatrice pourquoi je ne regardais plus cette émission. Alors s'il vous plaît les gars d'Evile, la prochaine fois, faite une pochette pourrie, je me suis déjà fait rouler par leur précédente cover qui ressemblait à celle d'Arise (même illustrateur), et là, belote et rebelote.

 

Je ne peux même pas comparer leur différents albums, j'en ai rien retenu du tout. Par contre, pour ce Five Serpent's Teeth, Evile fait dans le Metallica sauce shaddocks du haut, la vache !!! Déjà moi et Metallica c'est moyen, ce n'est pas mon groupe préféré du Big 4. Alors quand c'est du "pompage hommage", ou ce que tu veux d'un groupe avec lequel j'ai déjà pas un bon a priori, imaginez à quel point ce disque me gonfle.

Ok, ce disque a un beau et joli son ; manque peut-être un peu de basse mais ce sont les compositions qui laissent juste le rôle d'accompagnement à cet instrument. On sent le professionnalisme des gus car c'est très bien joué, y a du solo pour tricoter du manche de raquette devant sa glace, de la rythmique à tomber, les guitares sont sauvages tout en restant mélodiques (même quand le groupe essaie d'emballer la musique). On se surprendrait même à secouer la tête sur des morceaux joliment ficelés, avec des passages plus lents, d'autres mélodiques, le tout amené par des transitions qui font agréablement passer le tout. Musicalement y a rien à dire, c'est ni bon ni mauvais c'est juste du rétro-thrash ultra méga-classique englué en bas du Golden Gate. Ça manque un peu de hargne à mon goût et de fun, le mélange Metallica / Anthrax serait plus à ma gueule s'il avais gardé les éléments techniques de Metallica et fun d'Anthrax (n'en déplaise à Scott Ian). Au lieu de ça on a un mélange entre les débuts sucrés thrash-lover de Metallica et le côté speed-metal d'Anthrax. Du coup on a de belles mélodies, ça c'est sûr, et des bon rythmes, mais la recette semble ici éventée.

 

Le gros problème vient surtout de la voix du chanteur, c'est un mélange entre James Heitfield et joey Belladonna d'Anthrax (ils gardent au moins les même ingrédients, on peut dire que ça tient la route et que l'ensemble est cohérent), j'ai rien contre les mixs (quoi que), mais quitte à mélanger autant ne prendre que les bons côtés de chaque chanteur (vous trouverez vous même les bons côtés pour le leader de Metallica, moi j'ai abandonné). Mais là ça n'a ni la rage de Metallica, ni les montées grandioses et classes (à l'époque) de Belladonna ; le chant est mou, ennuyeux et tout le temps clair, jamais Matt Drake ne s'énèrve. Je ne demande pas forcément qu'un chanteur de thrash ait le talent de Bush (difficile de concurrencer le gars) ni la rage d'un Thomas Lindberg ; mais que de temps en temps il élève la voix, jappe un bon coup, voire même une p'tite gueulante keuponne, sinon j'écouterais du metal-trad ou du heavy. L' indéboulonnable morceau acoustique renforce encore plus l'aspect Metallica, sauf que James Heitfield assure beaucoup mieux dans ce type de passages que Matt Drake, dont la voix peine à se poser aussi bien que son illustre aîné... Et puis les gars, vous n'étiez pas obligés de pomper ce type de conneries attrape-poulettes.

 

Finalement je ne suis ni surpris ni déçu de cet album, c'est juste pas ma came. Mais je conçois parfaitement que ce disque plaise au fan de thrash plus mélodique que brutal.

photo de Sepulturastaman
le 09/12/2011

0 COMMENTAIRE

AJOUTER UN COMMENTAIRE

anonyme


évènements