Fredag Den 13:e - Dystopisk Utsikt

Chronique Vinyle 12"

chronique Fredag Den 13:e - Dystopisk Utsikt

Savoir craindre c'est penser, tenir, c'est faire front.

Anders est remplacé par G. au mic mais rien de change vraiment chez les Suédois de Fredag Den13:e.

C'est toujours pas la fête du slip dans notre monde de merde, ça "tombe bien" donc. Depuis 2015 et leur dernier carnage auditif, on va même dire que ça a empiré.

Paris, Copenhague, Tunis, Bamako, le Kenya, le Pakistan, Nice et son camion de location, Berlin et son 38 tonnes, celui de Kaboul, des migrants asphyxiés en Autriche, des morts à La Mecque, des fêtards massacrés à Orlando et à Istanbul, des voyageurs dans l’aéroport Atatürk, les gazages en Syrie, l'élection de Trump, le meurtre de Maëlys, etc...

 

On n'est pas à Walibi, là.

 

Et ouais, la leçon est toujours la même, tu pourras le dire cher lecteur. Mais quand la fessée est aussi bien appliqué pourquoi en changer la méthode.

Depuis le très "Disfear tardif" Tjugohundratretton, c'est du high level, faut dire. J'ai vu l'expression Stadium Crust écrite chez un confrère américain pour désigner la musique des Suédois là... le genre de gars qui pense qu'Anti Cimex est le nom d'un insecticide quoi (...) . Pour les débutants, ou les abrutis de Ricains, disons que les gaziers perpétuent une coutume bien de chez eux, celle du Swedish Punk HxC, en y injectant une bonne dose de Metal et de Rock de bikers dedans.

C'est là que Fredag Den 13:e se démarque du Scandicrust cuir et clous de base (tout à fait respectable au demeurant) en tapant dans tout ce qui meulent aux alentours.

 


Celui qui m'assure ignorer la rancune, j'ai toujours la tentation de lui donner une gifle, pour lui montrer qu'il se trompe.

Si la sauvagerie pratiquées aussi par les copains d'Ursut est évidemment présente ("1984"), le propos est légèrement plus varié que sur Domedagar. Les coups distribués sont ainsi légèrement moins frontaux,  que sur le précédent jet.

Ainsi, quand les gaziers font du HxC sans D-Beat dedans ça donne l'ultra groovy "Dödad Ad Tid". Les grattes de "Av Skuld Och Skam "rappellent aussi les idées poisons de feu Pig Champion. C'est toujours bien pour la cred keuponne. Sur "Orsak Föder Orask", c'est même une fringrance BM qui s'invite, lorgnant sur la puissance sans pitié des confrères de Passiv Dödshjälp.

Le Brad Boatright (From Ashes Rise) concocte encore, depuis Portland, un son permettant à la rage de s'exprimer. Mais, paradoxalement c'est sur ce point que ce dernier album perd de l'impact par rapport à son prédécesseur. Manque un poil de grain sur la basse. Un poil de gras sur le reste… à part sur les chœurs sans cesse hurlés, omniprésents, transmettant la sensation d'urgence nécessaire au genre.

 

La violence n'est pas le but, la violence est le moyen.

Brutal et sombre, Dystopisk Utsikt, est encore un gros glaviot à ajouter à la discographie presque parfaite des Suédois, les hissant alors sans mal au niveau des cadors du genre.

 

                                            

photo de Crom-Cruach
le 22/08/2018

2 COMMENTAIRES

sepulturastaman

sepulturastaman le 22/08/2018 à 07:47:25

Celui là c'est moins la fête, comme dit sur le fofo ; soit ça manque de coups de pelles soit ça manque de dentelle.

Crom-Cruach

Crom-Cruach le 23/08/2018 à 16:54:56

Tu fais ta pucelle là.

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