Heads For The Dead - Serpent's Curse

Chronique CD album

chronique Heads For The Dead - Serpent's Curse

Quand Ralph Bauer (Revel In Flesh) s'associe à Johnny Petersson (Wombbath, Henry Kane, Pale King, Ursinne) pour un groupe du dimanche, on est en droit d'attendre... pas grand-chose.

Même si le dynamique duo est épaulé dans son entreprise par Erik Bevenrud (Down Among The Dead Men) à la batterie. Matt Moliti (Sentient Horror) et Håkan Stuvemark (Wombbath) aux petits soli là ou ici.

 

Bon, on se dit que la routine va peut-être ramoner un minimum mémé.

 

Et puis on se dit, aussi, qu'elle a tout de même de la tronche, cette pochette de skeud.

On jette après un coup d’œil sur la tracklist et on tombe sur une reprise des glorieux Wolfbrigade en queue de meute. Alors on se dit, une nouvelle fois, que finalement le bouzin devrait plaire à Tintin même si Sevran est canné.

 

On va donc laisser la chance aux chansons.

 

Heads For The Dead a les deux bottes dans le swedeath, c'est évident. Mais est bien plus qu'un clonage crapoteux.

Baignant d'entrée dans une bonne ambiance d'Horror Movie des 80's, "Serpent's Curse", le titre, chaloupe en permanence entre la martiale marche bottée de cuir clouté et la baston de bar à coups de tesson. La sauce au rock fort prend alors d'entrée.

"Heads For The Dead" se conjugue, lui, en un d-beat tournant en blast bordélique. L'ambiance est épaisse et même si on perçoit le côté franchement récréatif du morceau, personne ne rigole.

On commence à comprendre que les échos de guitares flippantes vont être une gimmick de l'album, lui donnant un cachet certain. "Deep Below" sort, alors, le Doom écrasant, raclant le fond d'une fosse océanique pour réveiller une gloumoute dégueulasse que n'aurait pas reniée ce vieux raciste de Lovecraft. Le solo inspiré glace encore plus l'atmosphère, nous rétrécissant les bourses à la taille d'un pépin de raisin.

 

Ça y est, on a pigé.

 

Surtout quand l'énorme "Post Mortem Suffering" nous colle la tronche sur la meuleuse à grain, transformant notre joli minois en pizza supplément cartilage et langue hachée. Un minute 30 de morceaux de steak, si c'est pas de la kängpunk attitude ça.

"The Awakening" mélange grave les deux aspects de la horde, Death carnassier et Doom en acier, mettant vraiment en évidence une prod que n'aurait pas renié Dante mais qui étale une crasse subtilement dosée.

Un mot aussi sur le chant Bauer qui n'a rien à envier à un Tägtgren de la grande époque. Ses tics blackened amènent la variété qui va bien.

Sa perf sur "Gate Creeper" nous donne alors aussi un nouvel étalon pour mesurer la profondeur d'une tourbière mortuaire germaine. Et puis la reprise de la Brigade des Loups suédoise, en tout fin d'album, finit de nous achever en prouvant que les mecs ont du bagage, en plus d'avoir du coffre.

 

Au final, Heads For The Dead se trouve être un groupe du dimanche à écouter tous les jours.

photo de Crom-Cruach
le 31/10/2019

4 COMMENTAIRES

gulo gulo

gulo gulo le 31/10/2019 à 11:10:25

*soli (ou solos, faut choisir)
*clouté
*guitares
*steak
*tics
*amènent

Crom-Cruach

Crom-Cruach le 31/10/2019 à 14:56:41

J'vé t'anvoyé mé kro pour corection.

Seisachtheion

Seisachtheion le 31/10/2019 à 15:06:03

Les quelques scories orthographiques de cette chronique sont une chose,
La sincérité et l'affection humoristique de sa rédaction en sont une autre, qui devrait davantage retenir l'attention, je pense.

gulo gulo

gulo gulo le 31/10/2019 à 20:54:03

On aura peut-être noté que je ne corrige pas toutes les chroniques de Crom - sans quoi je n'aurais pas le temps d'en écrire ou de bosser.
Je ne viens mettre mon grain que sur celles que je lis, donc qui m'ont intéressé.

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