Heresiarch - Death Ordinance
Chronique CD album

- Style
Death - Label(s)
Dark Descent Records - Sortie
2017
écouter "Full War Album"
Y'a quand même de gros barjos niveau musical. Non ? Si.
Écoutez les Néo-zélandais de Diocletian et dites- moi que les quatre gaziers n'ont pas un pet dans le cigare...
Ouhlaaaaa ! Vous trépignez soudain de joie et vous mouillez votre calbute car vous avez la discographie complète de cette bande d'allumés ? Et bien leurs compatriotes d'Heresiarch vous pousseront à multiplier les machines pour être un minimum propre.
C'est sûr.
Dégueulant de haine et de lourdeur dès la première plage, les mecs se sont mis au défit de faire plus guerrier que les Mongols, plus cruel que les Khmers Rouges et plus immoral que les Conquistadors. En édifiant un mur rythmique aliénant, la sauvagerie d'Heresiarch peut provoquer un sourire (qui disparaît bien vite) par son côté too much. Mais loin de tomber dans le ridicule à l’instar du Gore Grind de base, le War Metal de Death Ordinance nous pousse dans nos derniers retranchements niveau tolérance musicale.
Se farcir l'album d'un traite devient alors un chemin de croix tourné par Mel Gibson, un Recherche Appartement filmé au fin fond du Texas en 1974. On appelle le shérif pour qu'il nous aide et on le regrette immédiatement quand il se pointe une paille enfoncée dans le crâne de Stéphane Plaza.
On peut rapprocher ça d'une épreuve, un défi, qu'on relève toutefois, l'écume aux lèvres, pour savoir si la formule, d'une barbarie absolue, tient la route sur un album entier. La pochette n'est pas sans rappeler les artworks de mes Bolt-Thrower préférés, on part ainsi sous les meilleurs os pisses. Et Heresiarch est encore plus belliqueux en tirant tous azimuts. Au risque de se mettre une rafale dans le pied.
Car on a parfois l'impression d'écouter un seule et même morceau. Une tornade parfaitement bestiale et écrasante. Jouissive à un certains niveau de névrose certes. Mais un poil barbante quand vous conservez encore quelques relations sociales avec votre prochain. Voilà bien le seul défaut de l'album : un manque de relief par excès d'extrémisme.
Dans la vie de tous les jours, les mecs d'Heresiarch constituent sûrement des gendres idéales. Pas question qu'ils approchent ma fille toutefois. Les Néo-Zélandais n'ont pas créé une hérésie avec ce premier album mais une vraie boucherie.
2 COMMENTAIRES
sepulturastaman le 14/09/2017 à 11:19:19
Je te trouve léger sur la note, pour c'est clairement l'un des meilleurs cd de death de l'année.
Crom-Cruach le 14/09/2017 à 12:46:43
Tu dis ça car tu es un éternel Rome antique.
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