Inhumankind - Self-Extinction

Chronique CD album (26:30)

chronique Inhumankind - Self-Extinction

- Allo Pidji?

- Oui, qui est-ce?

- C'est monsieur I, Voidhanger, j'ai un disque un peu particulier à proposer à COREandCO.

- M'en dites pas plus, j'ai votre homme.

- Attention, il faut qu'il ait les oreilles bien accrochées.

- Rassurez-vous, il s'est occupé du Spectrale et de Les Chants du Hasard.

- C'est encore plus bizarre, là.

- C'est bon, il a aussi chroniqué l'album de Lüüp.

- Ça devrait aller.


Effectivement, ce premier album de Inhumankind est velu, même pour moi. Attendez voir. Le groupe prétend pratiquer du Metal joué par une flûte et une contrebasse. L'album est majoritairement instrumental. Des chœurs d'opéra, un chant trafiqué et des vocaux extrêmes (graves ou déchirés) viennent habiller le propos musical plus qu'ils n'apportent un aspect mélodique ou ne racontent une histoire.

 

Coutumiers de la scène impro Free Jazz de Barcelone, les deux musiciens se sont lancés dans ce projet fou. Court, Self-Extinction et ses neuf titres, forment cependant une pièce complète, à mi-chemin entre la musique de chambre et le Metal extrême. N'étant pas, loin s'en faut, un expert de la première, je vais me contenter de juger le second. S'agit-il d'un bon album qui ravira les fans d'Ulver, Darkthrone ou La Torture des Ténèbres (groupes qu'Inhumankind cite en références)? Les premiers, pourquoi pas, les suivants, rien n'est moins sûr.

 

Depuis longtemps, la preuve n'est plus à faire qu'il n'y a pas forcément besoin de batterie supersonique, de riffs en trémolo ou de shrieks pour sonner "extrême" et les Espagnols le démontrent d'une nouvelle manière. Ne serait-ce qu'au niveau du son, l'auditeur est plongé dans un univers sombre et étouffant. Sur le papier, Inhumankind avait tout pour se casser la gueule, mais il y a sur ce disque une certaine magie qui fait que les différents ingrédients se combinent de manière adéquate, pour proposer une musique à la fois sombre, dérangeante, poignante. Certes, on peut noter quelques passages où la sauce ne prend pas, comme le mélange entre vocaux Death et instruments classiques. La réussite de Self-Extinction réside certainement dans sa brièveté, à peine vingt-sept minutes, ce qui est plutôt surprenant venant de musiciens habitués à l’improvisation. Je doute que le concept puisse survivre à un nouvel album, mais je ne demande qu'à être détrompé.

photo de Xuaterc
le 15/09/2018

4 COMMENTAIRES

cglaume

cglaume le 15/09/2018 à 14:16:17

Bien strange... !
J'ai jamais été fan de Elend, du coup...

Xuaterc

Xuaterc le 15/09/2018 à 15:00:35

Et tu me f

Xuaterc

Xuaterc le 15/09/2018 à 15:01:34

fais la morale sur Kekal...

cglaume

cglaume le 15/09/2018 à 16:11:35

:P

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