Insanity Alert - Insanity Alert (réédition)

Chronique CD album (28:54)

chronique Insanity Alert - Insanity Alert (réédition)

Réaction spontanée lors de la découverte de Insanity Alert: « Bordel mais c’est le groupe rêvé pour ouvrir les hostilités au Hellfest!!! ».

Réaction spontanée face à une telle déclaration: « Dis donc Facepalm Man, tu faisais quoi le samedi 17 juin 2017 à 12h15? Au lieu de te remettre du set de Carcariass au V.I.P. t’aurais mieux fait d’aller à la Warzone! »

 

Tu m’étonnes! Insanity Alert, c’est un peu le Municipal Waste autrichien. Des titres qui dépassent rarement les 2 minutes. Du Thrash excessif, du Punk goguenard, du Hardcore en bermuda qui roule des mécaniques comme un Aldo "La classe" from Brooklyn. Plus du fun, du fun, du fun. Le genre de groupe qui déclenche des circle pits au sein desquels des Pikachu et des ivrognes déguisés en bite géante galopent un pichet de bière dans la main droite, une girafe gonflable dans la main gauche. Vous voyez le genre?

 

Le problème de ce genre de galettes par contre, c’est qu’en général elles fatiguent vite. Et que les compos associées marchent surtout en live, avec 1 ou 2 litres de houblon dans les veines. Ce côté à-fond-à-fond, ces aboiements de roquet, ces refrains basiques débités avec la subtilité de l’adjudant-chef faisant l’appel, ça peut lasser, même au-delà des cercles purement progophiles. Parce que ce qui compte ici, c’est presque autant l’esprit que la zic.

 

Sauf qu’Insanity Alert réussit à conserver notre attention et notre appétit tout le long des 15 titres de cette réédition de leur 1er album. Faut dire que tout ça tient sur moins d’une demi-heure, alors c’est sûr, ça aide. Mais le secret réside ailleurs. Notamment dans un cocktail parfaitement dosé entre incandescence métallique, mosheries grassement roublardes, breaks furieux, accents plus Rock’n’Roll (« Blunt In – Blunt Out », « Arac Attack »), solos juteux, clins d’œil bien dosés (Slayer sur « Shell Shocked », Iron Maiden sur le très sympa « Run To The Pit »), samples de série Z et pantalonnade punk de 25 secondes (« FUN ») rappelant les « Hang The Pope » et autre « My America » de Nuclear Assault. L’album démarre très fort sur un « Glorious Thrash » à la vitesse indécente et à l’énergie dévastatrice, à tel point que cet amuse-gueule fait un peu d’ombre au reste de la face A (Hou l'expression de croulant!). Et pourtant celle-ci galope à un rythme de croisière tout à fait respectable, qu’on évoque par là la vitesse pure affichée au compteur ou le taux de satisfaction mesuré auprès de l’auditeur. Mais dans les faits c’est la fin d’album qui achève définitivement de nous convaincre, les brûlots déroulés dans la suite du simpliste mais jouissif « Shit For Brains » étant tous du haut de panier.

 

Une énergie débordante, des excès en tous genres, du fun à pleines brouettes… Que demander de plus à une galette de Crossover? 

 

Moooooooooooooooooosh !

 

 

 

PS: à noter qu'en 2016 cet album a été suivi d’un petit deuxième, Moshburger, et que le troisième doit sortir plus tard cette année chez Season of Mist.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La chronique, version courte: Mooooooooooosh, Speeeeeeeeeeeeed, Beeeeeeeeeeeer and FUN!!! Avec du Crossover Thrash autour. D’autres questions?

photo de Cglaume
le 13/08/2018

0 COMMENTAIRE

AJOUTER UN COMMENTAIRE

anonyme


évènements

  • ULTHA au Glazart à Paris le 27 juin 2025
  • Seisach' 6 les 17 et 18 octobre 2025
  • Devil's days à Barsac les 9 et 10 mai 2025