Kvalvaag - Seid

En matière de nostalgie Black Metal, la De Lorean fonctionne à fond en ce moment: entre les Geisterfels, Iskald (et j'en passe), le retour tout juste annoncé de Funeral Oration, et maintenant ce Seid, si on apprécie fouiller la boite à souvenirs, on est gâté. Le deuxième Kvalvaag chroniqué par mes soins ici, naviguait déjà dans ces eaux et pour ce troisième opus, la formule n'a pas changé.

Le premier titre nous replonge immédiatement dans Spiritual Black Dimensions de Dimmu Borgir, tandis que le suivant évoque sans ambiguïté le premier Troll. La suite est à l'avenant, navigant entre l'influence de ces deux groupes. Si comme moi, une part de vous regrette que ces derniers n'aient pas poursuivi dans la lignée des albums cités plus haut, alors vous trouverez votre compte ici.

Pas de surprises tout au long des sept titres, le groupe officie donc dans un Black Metal mélodique aux riffs épiques, fortement dominé par des claviers tour à tour atmosphériques ou symphoniques, aux sonorités délicieusement nineties. Les shrieks, proches de ceux d'Ulver, ou même le chant clair qui fait une apparition sur "Mare" la production sèche comme un fagot de petit bois, la reprise de Gehenna, Kvalvaag met tout en œuvre pour rendre hommage à la seconde vague norvégienne de Black Metal. L'ensemble est plutôt cohérent, sans qu'un titre sorte réellement du lot, sauf peut-être "I Dyrets Tegn", rappelant le Mysticum des débuts.

Clairement, le fond de commerce du groupe est la nostalgie, alors, si vous êtes sensible à cet aspect, cet album est fait pour vous. Avec le temps, il a acquis une plus grande maîtrise de son sujet, ce qui fait que Seid est plus convainquant que Malum.

Xuaterc

le 27/11/2018