Leftöver Crack - Constructs Of The State

Chronique CD album

chronique Leftöver Crack - Constructs Of The State

Avec cinq membres fixes, quatre vacants et pas moins de vingt-trois featuring, le retour des New-Yorkais anarcho-ska-punk de Leftöver Crack met les petites piquouzes dans les grandes.

 

Non, en fait, mon jeu de mot est tout pourri. Comme d'(A)h(C)ab. En effet, Stza Crack, capitaine de son freak de groupe (et de Star Fucking Hipsters) va beaucoup mieux apparemment: il semble en pleine santé et sûrement débarrassé de ses addictions passées. Pas bronzé, non, il ne faut pas exagérer.

 

Première torgnole :

Scott Sturgeon (Stza donc ou Self Truth ZigZagZig Allah) a toujours une gniak de corniaud galeux, postillonnant à tout va. Et il n'est pas tout seul dans cette respectueuse entreprise : mention spéciale à Kate Coysh toute jolie et toute pas contente de vivre dans un monde de merde.

 

Deuxième claquouille :

Le son de la basse est sismique. Sur l'utra vénèr' premier titre pas facile de s'en rendre compte, mais sur "Don't Shoot", ainsi que sur l'ensemble de l'album, elle déchausse les pivots. Deux guitares, plus le sieur Sturgeon parfois, permettent aussi de garder une énergie grésillante de tous les moments lorgnant parfois réellement vers le HxC.

 

Troisième beigne  :

Les compos, même des vaguement ska comme "Corrupt Vision", sont placées sous le signe de la magnifique urgence, celle qui met en transe, la bave aux lèvres. "Slave To The Throne" a, ainsi, la forme d'un Usain Bolt fou et meurtrier. Et "Last Legs" prenant l'apparence d'un balade est également tendue comme la corde d'un lance pierre visant un bus de bleus.

 

Quatrième taloche :

Leftöver Crack a toujours eu des lyrics qui gratouillent la bienséance. Autrefois pas mal dans le conspi d'extrême gauche (gaffe à la frontière, elle est mince pour ne pas basculer dans l'autre bord), les paroles sont aujourd’hui toujours critiques, cyniques, mais plus construites et tout aussi jubilatoires. Je vous laisserai faire vos traductions vous-même, bande de fainéants.

 

Le come back des Vilains Petits Anar est donc un quasi sans faute. Les classiques Fuck World Trade et Mediocre Generica n'ont pas à rougir de leur frérot. L'âge n'a aucunement entaché la volonté d'en découdre de ce quasi-collectif toujours mu par la soif de la dénonciation et l'envie de pisser sur notre bien belle société étatique.

photo de Crom-Cruach
le 29/09/2016

3 COMMENTAIRES

cglaume

cglaume le 29/09/2016 à 12:08:42

Sympa l'extrait. Dommage qu'on n'ait pas le droit à un peu de ska dans celui-ci par contre: j'aurais bien aimé voir ce que ça donne tiens !

sepulturastaman

sepulturastaman le 29/09/2016 à 16:52:31

https://soundcloud.com/fat-wreck-chords/leftover-crack-land-down-under

cglaume

cglaume le 29/09/2016 à 23:57:39

Ouaip, mais c'est pô une compo originale. M'enfin ça provoque clairement la sympathie !!!

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