Missiles Of October - Better days

Chronique Vinyle 12" (34:02)

chronique Missiles Of October - Better days

Ah les missiles ! Si il y'a bien un groupe qui a compris ses dernières années comment communiquer via la toile, les réseaux, les partages, les mailing-lists et tutti-quanti, ce sont bien les vétérans belges. Outre la piqûre de rappel tous les 2 mois, c'est à la force de la relance et d'une kyrielle de concerts (partout mais pas avec n'importe qui) que le trio cherche à se faire connaître. Et comme, ils sont forts, les gaillards, ils ne profitent évidemment pas du CV kilométrique de chacun de ses membres, dont le plus éminent dépassent les 4 décennies de frappe au service du punk rugueux !

Chez Core and co, nous nous étions arrêtés à la carte de visite du groupe en 2012... pensez bien qu'il ne nous fallait pas en rester là.

 

Une fois n'est pas coutume en Belgique (sic), ce n'est pas l'indifférence polie qui a mis de côté les sorties de Missiles of October chez les « connaisseurs », mais le retour gagnant de La Muerte. Même si on ne peut vraiment pas parler de concurrence entre les 2 formations, force est de constater que La Mort a frappé un grand coup dans le monde du riff, éclipsant par la même occasion l'impressionnant Don't panic inaugural des bruxellois. Que les oreilles chastes se rassurent, si elles sont de passage dans ces lignes, je n'oublie pas évidemment que c'est bien Puggy qui a tout raflé à cette époque...

 

Don't Panic, donc, un punk abrasif dégoulinant de sludge avait de quoi satisfaire et surprendre les plus aguerris des aficionados du riff brûlant. Une demi-douzaine de titres ont de quoi devenir des classiques instantanés pour qui à la noise grasse bien ancrée entre ses deux oreilles.

Comme les gars ont du métier à revendre, ils en remettent une couche plus épaisse avec Better days, soit 10 titres pour une grosse demi-heure entre punk lourd et hardcore incisif.

Quand ça ralentit dans le tempo, c'est pour t'en remettre une, un peu plus grasse...

Malins, ils osent même le single imparable « Satisfaction is nothing » en allant repêcher adroitement le riff de "Lay lady lay" de Dylan mais revu par Ministry.

Ces gens ont du goût, je vous dis.

 

« State of crisis », le dévastateur « Loser », le puissant «Everyday », le sale punk « Chainsaw », leur classique « Two feet in sludge », un affable « Blah-blah-blah » pour souffler un coup ; le sautillant « No brain, no headache », n'en jetez plus! Better days est bien ce genre d'album compact, complet que l'on savoure à 2-3 reprises sans bouder son plaisir. Parce que oui dans tout ce joyeux vacarme, la notion de plaisir est bien présente. L'archétype de l'album bandant sans mal de tête.

photo de Eric D-Toorop
le 29/09/2017

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