Mono - Holy Ground : NYC Live with the Wordless Music Orchestra

Chronique CD album (01:19:07)

chronique Mono - Holy Ground : NYC Live with the Wordless Music Orchestra

Mono ne laisse jamais indifférent. Il y a ses détracteurs qui jugent que leur musique est surfaite, dégoulinante de bons sentiments, et allons jusqu'au bout de l'idée : "complètement cucul".

Même en tant que fan du groupe, je dois bien, parfois, leur donner raison. Mais ils semblent occulter les qualités des japonais. Intenses, doux, découvrant des centaines de sentiments enfouis : Mono est une agence de voyage dont la musique est l'avion.

Cette phrase est aussi à l'image de ce que produit le groupe : une ficelle émotive peut-être un peu grossière pour un contenu parfois prévisible, voire peu élégant, mais l'idée et le résultat sont là.

 

Quand en 2009, Hymn to the immortal wind est sorti, on ne pouvait qu'espérer l'entendre en live accompagné d'un véritable orchestre.

Chose faite pour de chanceux new-yorkais. Les japonais accompagnés du Worldess Music Orchestra donnent un concert de 87 minutes qui débutent par deux des chefs d'oeuvres de l'album précédent : "Ashes in the snow" et "Buried at sea".

L'orchestre semble un peu en retrait mais prend sa dimension dans les violons lorsque la guitare s'éteint, le travail des percussions est si fort que l'on cale ses pulsations sur celle de la musique.

En 22 minutes l'interprétation de ces deux formidables morceaux avait sans doute achevé le public américain que l'on n’entend pas broncher, même les cris saluant la fin des morceaux sont des "Mercis" émus.

 

On continue sur la 3e piste d'Hymn to the immortal wind par "Silent flight sleeping dawn" qui malgré ses 5.50 minutes, sonne comme un interlude mélancolique. Là encore la présence de l'orchestre joue beaucoup dans la puissance émotive du titre. "2 candles, 1 wish" et "Where I am" méritent le même constat. Ils permettent d'aborder plus efficacement les derniers gros morceaux de ce concert.

"Are you there ?" est une composition plus ancienne (2006), dont la force est plus progressive et la conclusion hyper mélancolique bien plus forte qu'en studio.

On profite alors pleinement du dvd qui accompagne le cd. Un dvd qui propose une réalisation plutôt conventionnelle. La surenchère d'effets n'a pas sa place, la scène étant un théâtre suffisamment vivant.

Les musiciens semblent vivre leur musique, dans les grands instants les japonais bougent, habités par ce qu'ils créent.

 

Alors qu'"Halycon (Beautiful days)" s'incruste au milieu de deux morceaux issus du dernier opus, on se quitte sur une pièce digne des plus belles BO émotives.

Irrésistible en studio, touchante sur un dvd, les yeux des spectateurs brillaient devant une telle démonstration. Les deux dernières minutes sont consacrées à l'ovation d'un public enchanté par ces étonnants japonais.

 

Le groupe a sérieusement grandi depuis quelques années, cette prestation live le prouve encore, ils ont gagné en finesse, accompagné par un orchestre minutieux. Les titres live sont certes très calquables sur l'exécution studio, la set-list est proche de la tracklist du dernier album, mais la présence des musiciens fait gagner en intérêt ce live CD+DVD. Les images ne sont pas extraordinaires, le 1er dvd du groupe nous avait démontré l'absence d'intérêt et le manque de professionnalisme au niveau de l'image... Par contre le son est parfait, et Mono s’impose définitivement comme le chef de file du post-rock symphonique.

 

Un objet à négliger pour la découverte mais à se procurer si on apprécie les live.

photo de Tookie
le 09/06/2010

2 COMMENTAIRES

Pidji

Pidji le 09/06/2010 à 10:01:21

Perso, j'ai jamais accroché à MONO : j'ai toujours trouvé leur musique chiante au possible.

Tookie

Tookie le 09/06/2010 à 10:09:20

Tu fais parti de la section "Mono c'est de la merde". C'est un peu comme moi avec Sunno))) y'a des groupes comme ça dont on ne comprend pas la popularité...

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