Morne - Untold Wait

Chronique CD album (49:29)

chronique Morne - Untold Wait

 

Expérience singulière que l’écoute de cet album de Morne… Pourtant pour ce qui est du style, autant dire que c’est ultra-balisé : crust dramatique avec  toute la panoplie du metalleux converti sur ma gauche, et postcore  instrumental étiré qui chiale sur ma droite. En clair, vous pouvez ressortir vos vieux NeurosisKylesaDimlaïa ou Catharsis, vous serez en terrain conquis ! Après, quand je dis que l’écoute de Untold wait est un moment à part, ça veut tout simplement dire que l’album est réussi, point barre. L’essence même du crust, c’est de refaire (si possible en mieux) ce qui a déjà été fait. L’essence du postcore par contre, c’est bien de dépasser les limites étroites du genre et de franchir un nouveau cap d’intensité. Et bien, pour Morne, c’est doublement raté… Et donc carrément réussi !

 

Coté crust, les bostoniens réussissent le tour de force de faire couler du sang neuf en intégrant du gros metal dans leur parties les plus violentes : rien que le riff de Force, second titre de la galette, nous rappelle furieusement Corporal Jigsore Quandary de Carcass… On a connu plus hardcore quand même ! De même, on retrouve quelques samples et habillages sonores disséminés tout au long des compos de Morne, ce qui, en plus des palm mutes et  des tapis de double, fait souffler un petit vent de fraicheur sur le disque. Coté postcore, et bien, c’est carrément l’inverse : déjà entendus mille fois, les envolées des bostoniens, épaulés par moult piano et le violon de Kris Force (la copine de la tribu de Neurot, oui), nous font ressentir un air de déjà entendu. Mais, une fois de plus, tout ça n’est pas pour me déplaire tant le résultat sonne bien. Je dirais même que ce petit coté traditionnel et poussiéreux va bien au groupe que j’aurais sûrement moins goûté s’il nous avait calé des passages à la Isis (pour ne citer qu’eux).

 

En résumé, pour un groupe qui sacrifie visiblement l’originalité à l'authenticité, Morne m’aura pas mal surpris sans pour autant m’avoir mis le coup de pied  au cul de l’année. Mais s’il y a une chose de sûre, c’est que je réécouterai leur disque avec plaisir. Au rayon des reproches quand même, un chant limite (crust quoi) qui se retrouve trop souvent noyé dans un reverb abusive… Et une pochette assez hideuse.

photo de Swarm
le 20/07/2010

3 COMMENTAIRES

Pidji

Pidji le 20/07/2010 à 10:14:58

Encore du même avis que toi Swarm héhé ! Un disque vraiment sympa, mais qui ne laisse pas de souvenir impérissable.

Pidji

Pidji le 24/02/2011 à 09:57:07

Réécouté hier, hâte de voir ce que ça va donner au Hellfest !

Swarm

Swarm le 01/07/2011 à 15:25:26

vu à Bordeaux le lendemain du Hellfest. Joli, carré, puissant mais bordel que c'est chiant quand même !

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