One starving day - Atlas Coelestis
Chronique CD album (55 minutes)

- Style
Post Hardcore - Label(s)
Beta-lactam Ring records - Date de sortie
1 octobre 2009
écouter "The Drift of Andromeda"
L'univers quasi-mythologique de ces visuels, la finesse des traits, l'imagination dont doit faire preuve le spectateur face à une telle image : quel plaisir de voir un groupe qui s'attarde sur ses pochettes ! Un cd nous charme aussi par sa pochette, on l'oublie trop souvent : ce Atlas Coelestis nous le rappelle. Le fond de One starving day est tout aussi complexe, fourni, réfléchi que l'emballage.
En proposant une introduction correcte qui prépare le terrain au son du clavier qui nous attend... Et c'est là que le bât (me) blesse. Le son de cet étrange clavier spatial, parfois complètement à côté de la plaque ("Descending Orion" et "Atlas Coelestis" : interludes sortis d'un jeu vidéo raté des 80's)...qui va aussi avoir des relents ambiants de Neurosis. ("The drift of Andromeda") Une ombre planante durant 55 minutes aux côtés des grands noms canadiens du post-rock dépressif (GYBE, A Silver Mt Zion).
One starving day mélange deux ambiances finalement assez proches dans l'état d'esprit, pour une musique sombre alternant la violence torrentielle, avec la délivrance au compte-gouttes de quelques notes plus douces (parfois délivrées par un alto [semble t-il], ou un xylophone). "Black black" est l'exemple de ces longues mises en place maladives (voix folles lointaines, perceptibles sur "An evil light" etc.), ravivées par la folie d'un cuivre et d'une formation rock complètement névrosée. On pense à Isis pour ce chant agonisant, ces larsens souffrants...
Le groupe sait faire monter la pression, mais, à force d'être étouffants, les italiens deviennent complètement asphyxiants sur la longueur. Les interludes ne laissent pas cet album respirer. Le déferlement des spoken words sur l'introduction de "An evil light" sonne comme un parcours du combattant, l'ambiance est superbement plantée par une mise en musique exécutée avec finesse et parfois grandiloquence (à 4min, le come-back Neurosis). On retrouve également dans ce clavier étourdissant des ambiances proches de Shora (période Malval) avec "Disclosure/Radiance". Même si le frisson qui nous parcourt à l'écoute de ces morceaux a une légère impression de déjà-vu, One starving day y met les formes avec un certain talent...bien qu'il soit limité.
La formation des morceaux a beau être de 10 minutes, elle est toujours un peu prévisible, d'autres groupes (déjà cités) étant passés par là auparavant. Mais les italiens prennent leur temps, posent leurs ambiances, bien que cela manque de rythme, qu'on ne sente pas suffisamment de puissance dans la production (un peu trop plate) donnant trop peu de relief à des morceaux qui le mériteraient.
Un de ces albums qui, sans être mauvais, n'a pas le son de ses ambitions malgré quelques idées bien exploitées à découvrir. Un défaut qui n'est pas corrigé depuis Broken wings lead arms to the sun...Un premier point sensible qui empêche les italiens de passer les frontières avec la renommée qu'ils méritent.
1 COMMENTAIRE
Pidji le 13/06/2010 à 13:11:26
Je n'ai pas réussi à entrer dans celui-ci... Album trop long et touffu je pense...
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