Headcharger + Nashville Pussy le 09/02/2012, Le Forum, Vauréal (95)

Arrivée :

Il y a des groupes sui savent déplacer les foules. On ne sait pas forcément pourquoi, eux ne le savent peut-être même pas non plus, mais en tout cas ils attirent du monde. Et ce soir c’est un peu ça: Nashville Pussy joue au Forum à Vauréal, et surtout Headcharger se charge de la première partie : Allez hop, je mets mes santiags, enfourche ma Clio, j’ajuste mon bonnet en guise de Stetson et Yiehah ! Allez une heure et demie de chevauchée fantastique pour me rendre sur les lieux, mais ça fait toujours plaisir d’aller au Forum, et ce soir c’est bien rempli. L’ambiance est à la bonne humeur et à la grosse motivation pour se coller du bon gros rock n roll bien gras entre les esgourdes !

Headcharger :

Headcharger vient donc présenter son nouvel album à un public qui semble déjà acquis à sa cause, et même les vestes à patchs présentes dans l’assistance (dont mon petit doigt me dit qu’elles sont plutôt venues pour Nashville Pussy…) ont l’air très motivées pour Headchaaaaaaargeeeeeer!
Nos cow-boys normands font une entrée en scène simplissime, en lumière blanche sur fond sonore de far-west et bim c’est parti pour un gros « Without a nation » avec son riff d’intro mordant et son refrain absolument imparable! Le public réagit super bien et Headcharger fait plaisir à voir. Le groupe est détendu, visiblement content d’être là et se met apparemment pas la pression pour ces premières dates de leur tournée. Ils ne sont pas là pour vendre des chapeaux et font dans l’efficacité ce soir : les morceaux s’enchaînent très vite, avec « A thousand tides », puis l’inévitable, l’incomparable, l’incroyable « Intoxicated ». La setlist rassemble les morceaux les plus énergiques Headcharger ne va laisser personne souffler pendant les 40-45 minutes de leur set.
Au final, seuls 2 morceaux du nouvel album font leur apparition dans le set de nos normands : « All night long » et « Using people as one of the fine arts » : Antony nous expliquera par la suite que le groupe préfère –comme ils l’ont fait par le passé d’ailleurs- se rôder tranquillement plutôt que de mettre l’accent sur les nouveaux morceaux dès les premiers concerts. En tout cas les nouvelles compos passent super bien et ont déjà leurs fans !

Bref, ce soir Headcharger a frappé juste et fort. la musique est travaillée mais ne fait pas dans la dentelle, le son est impeccable (vous savez, le son bien râpeux comme il faut !) et le groupe très en place. Allez, je me permets un avis, qui n’engage que moi vu que c’est le mien, mais ce que j’aime bien chez Headcharger, c’est qu’ils ne semblent rien laisser au hasard, et tuot m’a l’air en place pour qu’ils explosent absolument tout. Le groupe est simple (et faites-moi plaisir ne confondez pas simplicité et facilité), ne se prend pas la tête, leur visuel est désormais bien établi et assure une bonne cohérence avec la musique, bref tout simplement un groupe pro! Je suis le premier à dire qu’il y a des groupes qui font de la musique excellente en France, mais beaucoup manquent un peu de professionalisme. Eh ben là, non !
Après ces quelques 45 minutes j’avoue que je reste vraiment sur ma faim, mais ils nous revenir, ne vous inquiétez pas !

Setlist :
- Without a nation
- A thousand tides
- Intoxicated
- Do you think of me?
- Communication Breakdown (Led Zep)
- Using people as one of the fine art
- Up to you
- All night long
- You wanna dance you gotta pay the band


Nashvile Pussy :

Nashville Pussy, que diable puis-je dire de Nashville Pussy ??!? Ce groupe et un ovni : un look totalement improbable, une musique disons « acédécienne » faite avec brio, des fans à l’ancienne (dans le genre qui commence à se faire rare).

J’imagine que ça s’est passé comme suit (oui je voue un culte à l’expression « comme suit ») : Blaine Cartwright a du voir sur une boîte de Frosties le slogan « Sexe, drogue et rock ‘n roll », et il s’est dit « Bah tiens je vais faire ça !». Et comme Blaine est un type intelligent, il s’est dit que le plus simple pour faire tout ça en même temps serait d’avoir femme qui soit guitariste de son groupe avec qui s’adonner à tous les excès (ok, j’avoue que « tous » je ne sais pas mais j’ose m’aventurer à dire qu’ils doivent en faire pas mal nos lapins).

Ah oui pardon je m’égare : le concert, important le concert. Et ben c’est pas compliqué: Blaine arrive avec les yeux en trous de pine (oui celle-là aussi je l’aime bien comme expression!) habillé avec un joli manteau de super héro, il prend sa gratte et joue du AC/DC pendant 1h30. Et pendant ce temps là, tout le monde tape du pied, les filles headbangent et les mecs regardent sa femme jouer de la gratte, ce qu’elle fait extrêmement bien il faut le reconnaître!

Nashville Pussy fait partie de ces groupes qui réussissent à jouer une musique déjà faite des centaines de milliers de fois, mais à la faire tellement bien que c’est imparable ! Ca sent le rock sudiste, le Jack Daniels, les Harley, bref tout y est ! Ruyter a un jeu de gratte toujours aussi précis, qu’elle soit debout, à genoux, en train de mettre un high-kick, de rouler une galoche à une nana dans le public (si, si !) ou de cracher son verre de Jack sur le public –et rien que pour ça, ça vaut le coup !!!

Nous aurons eu un bon concert au final, même si Blaine manque un peu de, comment dire « présence » (?!?) et si le batteur ferait mieux de reprendre ses études de comptabilité (je suis presque certain que j’avais l’air moins idiot lorsque j’ai pris mon premier cours de batterie…) !

Setlist :
- She’s got the drugs
- Gonna Hitchhike Down to Cincinnati and Kick the S**t Outta your Drunk Daddy
- I’m so high
- Speed Machine
- Struttin’ cock
- I’m the man
- High as hell
- Go to hell
- Milk Cow Blues
- Keep on fuckin
- Reprise?
- Why Why Why
- Age Of Pamparius
- Go motherfucker go