Oppress - Oppress

Chronique Maxi-cd / EP (17:16)

chronique Oppress - Oppress

KIIIIIIIIIIIIINENVEUUUUUUUUUUUUUUUT????

 

** vous entendez actuellement le cri du Pidji à la saison des amours, durant la traditionnelle distribution des promos lors de laquelle, au paroxysme de la montée de sève, celui-ci tente de séduire le chroniqueur dans le but final de se reproduire, lui et son webzine **

 

KIIIIIIIIIIIIINENVEUUUUUUUUUUUUUUUT????

IL EST BEAU IL EST FRAIS MON PROMOOOOOOOOOOOOOO!!!

 

** Lorsqu'en toute naïveté un chroniqueur se laisse approcher, le Pidji commence à faire la roue, ceci dans l'espoir d'impressionner sa victime potentielle **

 

« Oppress […] c'est la rencontre de 2 bassistes, un batteur et un chanteur […] qui se trouvent des influences communes (Infectious Grooves, Oneyed Jack, Primus, ou Candiria) et mélangent un groove-fusion à diverses influences metal pour obtenir un crossover rageur. »

 

** Deux basses, Infectious Grooves, Primus, Fusion, Crossover... Le Pidji le sait: sa proie est définitivement hameçonnée. Il n'a plus qu'à se livrer à sa répugnante petite affaire, puis à s'en retirer, le caleçon enfin détendu, dans son repère blésois **

 

C'est vrai qu'il était tentant cet EP, avec ces 2 bassistes qui, tels des Cliff Burton charentais, se prennent pour des guitaristes. Malheureusement, de bonnes lignes de basse ne suffisent pas toujours à écrire des morceaux qui tuent. Alors que, à l'inverse, un chant à gros sabots peut très bien à lui tout seul ruiner des compos à l'abord initialement plutôt sympathique.

 

Je présente dès à présent mes plus sincères excuses à Cédric, qui est sans doute un gars très sympa, mais au milieu de ce bienheureux bain de basse, ses éructations coreuses sont à mes oreilles comme l'introduction de cotons-tiges faits de barbelé rouillé. Évoluant dans un registre qui va d'un Max Cavalera bas du front au flow Hip-Hop d'un tatoué de Brooklyn, sa présence au sein des compos fait perdre à Oppress autant de points de vie que la toupie inversée de Chun Li dans Street Fighter. Il n'y a qu'à voir le titre « Battle for Knowledge »: lors de sa première minute et demie, tout n'est que profondeur, grandeur, horizons prometteurs et lignes de basse épiques... Mais dès que le chant arrive, le titre retourne sur le ring pue-la-sueur des formations laborieuses pour dérouler une compo redevenue bien plus basique et quelconque – d'ailleurs Cédric n'est pas le seul à blâmer, même si ce virage malheureux coïncide pile-poil avec son arrivée.

 

Pour autant il y a de bonnes choses à prendre sur ce premier EP. Comme la touche old school Rap Metal et le scratch initial du morceau-titre (… sur lequel, malheureusement, le « chant clair » est franchement trop naïf et typé français-qui-spike-en-gliche). Il y a ensuite « Road to Mexico » qui joue sur la corde latino et dégaine basse slappée et rythmique enjouée, et qui ne dénoterait pas sur un album d'Overdose bénéficiant d'un petit featuring de Robert Trujilo. Enfin l'attaque de « Freaky » rappelle la tension juteuse de la basse de The Erkonauts, ce qui, venant de cette plume, est une comparaison carrément flatteuse.

 

Le problème, c'est que même sur les passages les mieux gaulés, la musique d'Oppress ne décolle jamais vraiment. C'est sympa, ça groove, ça rebondit de la basse, ça envoie-du-petit-bois comme dirait Jojo le bûcheron, mais ça reste du Metal d'envergure strictement régionale, qui plus est plombé par un chant lesté au plomb. Je sais pertinemment que cet avis sonne carrément vachard, malheureusement c'est l'impression persistante qui demeure après moult écoutes. N'empêche, j'aimerais bien voir ce que cette formule 100% groove'n'bass pourrait donner avec plus de bouteille et de finesse. Du coup clic! sur le lien « Follow » de leur page Bandcamp, histoire de guetter ce que ces petits gars d'Angoulême nous proposeront dans le futur. Un 6/10, quand même, en guise d'« Encouragements du Conseil de classe »...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La chronique, version courte: 2 basses, pas de gratte, du groove, de l'énergie... Mais malheureusement un chant lourdaud, ainsi que des compos qui stagnent pas loin du plancher des vaches. On attendra donc que la voix ait mué et que l'adolescence soit passée pour se faire une meilleure opinion du groupe... Quand celui-ci aura sorti un premier album peut-être?

photo de Cglaume
le 31/05/2019

5 COMMENTAIRES

Crom-Cruach

Crom-Cruach le 31/05/2019 à 10:17:20

Kant on m pas on di pa du mal dabor . Et pi té chanteur toi hin pour jugé ?

Seisachtheion

Seisachtheion le 31/05/2019 à 12:04:39

Heureusement, les live permettent de gommer en partie tous ces défauts...

Crom-Cruach

Crom-Cruach le 31/05/2019 à 12:29:30

J'ai l'impression qu'on a toujours plus de tolérance envers un groupe français. On a du mal à dire quand c'est de la daube, subjectivement parlant.

8oris

8oris le 31/05/2019 à 13:49:33

Gros pétage de câble en début de chronique XD XD mais comme il est question de grosses cordes, c'est tout à fait raccord. Il est fort ce Cglaume!

Ce qui est dommage avec cet EP, c'est que l'instru ne décolle pas toujours en même temps que la voix. Du coup, on a des parties vocales qui sont soit pas assez soutenues donc qui apparaissent faiblardes soit trop en avant au milieu de nulle part.

D'où cet arrière goût de parties vocales pas hyper subtiles et c'est bien dommage parce que:
1) le trio basse/batterie est hyper solide et la répartition rythmique/lead entre les 2 enmanchés de la corde épaisse est justement subtil ou subtilement juste.
2) le chanteur a quand même des organes vocaux intéressants, un petit côté Demis Roussos (3614 yadupwal), capable de flirter avec beaucoup (trop?) de styles et tout à fait en mesure de faire un bon job.

"On attendra donc que la voix ait mué...": c'est bien dit car bien vrai, au moins d'un point de vue approche artistique.

cglaume

cglaume le 31/05/2019 à 14:08:51

Bon, ton CV est connu et ta réussite aux tests d'évaluation incontestable : tu envoies quand ta lettre de motivation au boss du site 8oris ? ;)

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