Our Theory - Collapse
Chronique CD album (29:00)

- Style
Mélocore - Label(s)
Autoproduction - Sortie
2013
écouter "Collapse"
Personne ne voulait se coller la chronique d'Our Theory pour plusieurs raisons.
La première est que les fans de metalcore sont rares dans la rédaction.
La seconde est qu'une flopée d'autres disques nous sont parvenus entre temps et que celui-ci est resté en bas de la pile.
La dernière est que...l'on ne prend aucun plaisir à dire qu'un album est de traviole...selon le point de vue du chroniqueur (parce que l'objectivité tout ça, on s'en torche pas mal puisque ce n'est ni plus ni moins qu'une chimère).
Bref, Our Theory tente de faire du metalcore très mélodique (85% du chant) avec un chant clair fortement avancé dans la prod' avec un timbre assez aigu (re-aïe), une voix assez nasillarde (aïe), des traînées sur des mots (-_-'). Le paquet ayant été mis pour mettre en valeur ce chant, la personnalité vocale du bonhomme étant aussi affirmée que particulière : il est difficile d'accrocher à la grosse demi-heure de la galette si l'on n'accroche pas à la performance.
Il faut aussi compter qu'entre le chant hurlé (bien géré), le chant clair (relativement original malgré le choix d'intervalles assez troublants...[que l'on pourrait trouver faux]), l'interprétation est assez "maniérée" (l'instant "émotion" sur "The end" limite rotée).
Autant de petits (ou gros) éléments qui offrent une identité forte au chant (assez bavard) mais qui a de quoi faire froncer quelques sourcils.
A noter tout de même deux invités...et pas des moindres :
Ed Gibbs, ancien chanteur de Devil sold his soul qui vient hurler sur "The end" et le chanteur ronchon de Chunk ! No Captain Chunk ! qui lâche une belle grosse dose de testostérone. Deux guests qui donnent une véritable valeur ajoutée aux titres auxquels ils participent.
Dans cet album extrêmement produit, résolument attaché à l'air du temps, l'orchestre est un peu en recul. S'en ressent alors un gros souci d'équilibre :
Les cymbales noient complètement le son aux côtés d'une guitare bien avancée. L'ennui c'est qu'il y a déjà le bonhomme au micro qui prend de la place...alors la basse passe à la trappe, la deuxième guitare aussi, et les sons electros qui viennent s'ajouter font friser l'indigestion.
Un peu dommage d'autant plus que certaines rythmiques sont claquantes et clinquantes : c'est parfois très efficaces, d'autres fois carrément cliché, mais il y a de bonnes idées.
Malheureusement, le mal est fait.
Avec son "métal à mèche", le groupe a de belles idées, de belles intentions, bien que le chant mélo risque de rebuter les fans de violence pure. Dans le cas d'une accroche à cette audace vocale, il faut aussi passer au-delà d'une prod hyper touffue, de plans crab-core convenus, de sons electros qui n'apportent pas grand chose pour profiter de bons moments dans ces 32 minutes.
Il y en a, certes, mais avoir les mains dans la merde pour trouver des poussières d'or quand on trouve des pépites dans le bac voisin...c'est se donner beaucoup de mal pour peu de bien.
1 COMMENTAIRE
pidji le 08/11/2016 à 09:50:16
ça, c'est fait :D
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