Pipedreams - When the soul escape

Chronique CD album

chronique Pipedreams - When the soul escape

Il n'y a pourtant rien de personnel...
Mais lorsqu'on regarde le traitement que le site a pu jusque là infliger à Pipedreams, on pourrait en douter.
Pourtant, c'est sincère, Pipedreams ne nous a rien fait et pour la 3e fois ils ne vont pas retirer une chronique très positive.

 

Le groupe sort enfin son 1er album après trois eps.
Un album attendu, semble t-il, puisque le groupe a eu le temps de s'installer ces cinq dernières années sur la scène française du métalcore.
Une sortie en trombe, soutenue par quelques collègues du webzinat et de la presse écrite spécialisée. Un très beau visuel qui colle au genre, bref il y avait une attente. Ajoutons une grosse production et la présence de deux grands noms de la scène métal en guest Shawter de Dagoba et Djag de Black bomb A.
Bref du costaud.

 

 

Mais ça retombe sérieusement...D'ailleurs, une fois n'est pas coutume, l'introduction ressemble vraiment à quelque chose, elle fait monter la sauce, on s'attend à quelque chose d'explosif.
Et même si les deux guitares et une double pédale ininterrompue lancent l'album, on se dit déjà "tout ça pour ça ?"
C'est ennuyeux... On devine les lignes de chant, le riff est pauvre : "Lost in memories" ne nous met pas dans les meilleures conditions, d'autant plus que le chant est décevant.
Si les instruments bénéficient d'un son très moderne, (la batterie sonne vraiment bien) le chant plutôt bien exécuté d'ailleurs (mélodique ou hargneux) est un peu à la ramasse sauf quand il est surtraité au second plan.

 

 

Puis plus on avance, plus ça manque de rythme (cf. "My only way", sorte de chanson love-métalcore à l'écoute du chant).
Malgré tout, il y a de sérieuses tentatives (réussies) d'enrichir leurs morceaux, et le groupe y parvient justement avec "My only way" ou "One more chance" (et son clavier ambiant en fond ou la guitare acoustique), la venue énergique de Djag (très vivante aux accents de l'époque Human Bomb) sur un morceau à l'intro progressive.

 

 

On sent que le travail des ep's précédents n'était pas vain, le groupe amenant bien ses morceaux ("Nothing will be left", l'intro très scandinave "Raise you head"), mais malheureusement l'intérêt retombe pour des titres passablement agréables, sans saveur.
Pire, le groupe nous sort un piano et déverse 50 secondes sirupeuses condensant le savoir-faire accumulé au long de ses titres les plus niais.
Un piano (agrémenté de cordes) conclut pourtant le morceau le plus couillu et finalement le plus intéressant car surprenant ("Desire to kill").

 

 

Consacrons un paragraphe à "Bleeding scars" qui est...Un slow tout simplement avec une acoustique, un piano, quelques violons, un chant un peu plaintif et vous obtenez une version de ce que Motley Crue aurait fait dans leurs pires chansons lentes s'ils étaient nés 25 ans plus tard.
Personnellement, je n'y ai pas cru une seconde à cette chanson, mais elle montre un Pipedreams encore trop frileux (mouillette même), qui n'ose pas rentrer dans le vif du sujet à aucun instant alors que certains indices laissent penser qu'il y a quelque chose derrière.

 

 

Sous l'étrange prétexte de mélanger les genres, peut-être chercher sa voie ou de rendre ce métalcore plus accessible, Pipedreams offre un contenu un peu fade malgré de vraies bonnes idées...Mal exploitées.

photo de Tookie
le 21/06/2010

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