Plèvre - s/t

Chronique Vinyle 12" (17:30)

chronique Plèvre - s/t

Bon, histoire de la jouer limpide et didactique, on va commencer tout de suite par énoncer les évidences : Plèvre, c’est pas le groupe dont tu vas pousser une track en soirée pour faire danser tes potes. Sans même écouter un des (véritables) six titres de ce premier ep, on sait déjà que ça va suinter et que ça va pas respirer la joie de vivre. Du nom de groupe au visuel en passant par les titres des chansons, on sent venir le noise chaotique à dix kilomètres… Et pour le coup, on ne sera pas surpris de ce coté là.

 

Le manque d’effet de surprise ainsi que l’artwork qui m’emballe pas des masses seront donc les deux seuls véritables reproches que je ferai à ce disque. En effet, comme intuité plus haut, la musique des quatre lyonnais est riche en dissonances, en riffing tordu, en blast beat, en cris malsains, en larsens stridents, en breaks étourdissants et en basses pachydermiques. Copie vue et revue, certes, mais n’oublions pas que si nous connaissons tous par cœur le goût du mojito, l’ingestion de ce cocktail n’en reste pas moins délectable quant il est préparé avec science et soin… Faudra que je demande à Amaury Sauvé de m’en préparer un d’ailleurs un de ces quatre, j’dis ça, j’dis rien…

 

Alors oui, de toute évidence, les mecs de Plèvre ont préféré nous chanter leur amour de Botch, Converge, Calvaiire, Deadguy, Pg. 99 (etc.) que de révolutionner le visage de la scène hexagonale, mais nom d’un noise gate, ce qu’ils le font bien ! Chaque seconde de ce court disque, de l’introduction jusqu’à sa conclusion, pue donc la mort, la saleté et le gros manque d’amour propre. Par ailleurs, quand on se familiarise un peu avec l’humour du groupe qui suinte de leur moindre post facebook, on peut facilement tomber dans la bonne vieille question de la sincérité dans le malaise… Mais là, pour le coup, on s’en balance gentiment tant la formule fonctionne. Les interludes elles-mêmes ainsi que la conclusion miaulante de « mammifère », dernier titre de la galette, nous plongent dans le désarroi et le mal-être. Je n’aurais pas d’ailleurs détesté que ces aspects bruitistes aient étés encore plus renforcés mais c’est sans compter sur la relative concision du disque.

 

Au final, pas grand chose à jeter dans ce premier effort des lyonnais. Souhaitons leur seulement qu’ils sauront développer leur formule plus avant à l’avenir afin de la distiller dans quelque chose de peut-être un tout petit peu moins attendu… Parce que pour ce qui est du coup de boule dans le pif, c’est bon, ils maîtrisent déjà.

 

Ah… Et… Je vous interdis formellement de demander à quelle heure joue Plèvre dans les commentaires de cette chro, merci.

photo de Swarm
le 02/02/2015

1 COMMENTAIRE

Maldoror

Maldoror le 09/02/2015 à 23:45:37

Ha ouais, c'est mignon ça

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