Kunamaka - Tales From The Dead

Chronique CD album (01:05:39)

chronique Kunamaka - Tales From The Dead

C’est avec ce Tales From the Dead que je découvre The Big Royal Kunamaka Orchestra, groupe assez singulier du paysage rock/métal Français. Deuxième album pour le quintet de Clermont Ferrand, qui se veut aux influences aussi diverses que multiples.

 

Cet album est plutôt insolite : pour ceux qui n’ont jamais écouté, TBRKO nous propose un voyage initiatique au cœur d’un cosmopolitisme musical assez chargé, tant les influences arrivent de toutes parts sur ces 14 titres tous plus fous les uns que les autres, où s’entremêlent sans complexe rock du plus enragé au plus mielleux, métal, jazz, disco ("Demon Club 666") et même rap (Megashit In The Woods).

 

Les enchaînements et timbres vocaux rappellent spontanément à l’esprit une certaine accointance avec System Of A Down en premier lieu, puis Mike Patton et ses projets tous plus délirants les uns que les autres, mais certains y verront aussi du RadioHead, ce qui couvre une palette plutôt large en ascendants musicaux, qui ne vous permettent peut-être que difficilement de vous imaginer à quoi peut ressembler leur son aux mélanges incommensurables.

 

Ce « rock » des plus bâtards qu’il soit se déploie d’une manière structurée remarquable ; on sait d’où on vient et où l’on va, qualité remarquable pour un groupe du genre, dans lequel on en fait parfois trop, ce qui à tendance à rendre certains disques inécoutables pour mes petites oreilles d’amateur non averti.

 

Mais sur ce coup là, nos compères de Clermont Ferrand nous servent un album facile à digérer à mon sens, avec une cohérence certaine dans leur délire qui me donne l’impression de ne pas être perdu au milieu de nulle part, toujours bien dans cette ambiance bon enfant ; car même si ca braille ici et là, c’est plutôt dans la joie et la bonne humeur que The Big Royal Kunamaka Orchestra officie avec classe.

 

Les instrumentales sont riches et bien senties, avec les instruments classiques à tout groupe de rock, plus quelques samples et lignes électro, du clavier, du violon. Pendant cette heure mélodieuse, on joue avec la mélancolie, l’allégresse, le calme, la solennité avec une habileté remarquable.

 

Remarquable, c’est bien le mot qui qualifie le mieux ce Tales From the Dead, qui ne laissera personne de marbre, et qui rend accessible à un public des titres aux horizons très larges et aux structures parfois imprévisibles. Public duquel je fais parti et qui a vraiment été séduit par cet album d’une qualité démonstrative rare.

photo de Biflam
le 11/06/2009

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