The Black Zombie Procession - IV : Hecatomb

A chaque témoignage discographique de The black zombie procession, on craint toujours qu'il ne soit le dernier, que le groupe ne décide de retourner six pieds sous terre pour dormir éternellement. Par bonheur, la nature a doté les zombies d'une irrésistible envie de marcher ensemble dans la même direction : celle d'une salle de répète puis d'un studio.

Alors même si pour ce quatrième chapitre le groupe n'apporte rien de bien nouveau, on reste bienheureux de retrouver le style des BZP.

Qui dit BZP, signifie une identité visuelle bien connue, affirmée et largement inspirée des comics avec une image bien horrifique. D'ailleurs, la bonne affaire est d'acheter l'album avec le roman (écrit par Zaroff) qui l'accompagne. Je n'en dis pas plus parce que je ne l'ai pas lu (mais le bibliothécaire que je suis est curieux d'y jeter un oeil).

(Moi, au boulot, après une discussion en compagnie de fans de Marc Lévy)
 

Une identité visuelle qui trouve donc son prolongement dans la musique (et donc littéraire). Outre quelques samples et autres messages délivrés sur un ton idéal (l'excellent et enchantant interlude "Autopsy & agony") pour garder les enfants éveillés/effrayés, le groupe conserve ses sonorités d'horror-band.

Habituellement, on colle l'étiquette rock, punk, metal, glam ou guinguette (un peu plus rare cette dernière) entre les termes "horror" et "band" pour cadrer le style musical, mission ô combien délicate, inutile mais rassurante pour les grattes-papier (ou tapes-clavier) dans mon genre.

Tout le plaisir d'écouter BZP réside dans cette incapacité à affirmer que le groupe fait du punk ou du metal...

...parce qu'il se joue des deux genres.
En reprenant des gimmicks propres aux styles qu'affectionne le groupe, on sent bien que les musiciens ont les fesses entre deux chaises. Loin d'être un inconfort ou un frein, chaque membre s'est accommodé en reprenant parfois des riffs teintés de hard-métal 80's, en les calant sur des rythmiques punk...et inversement.

BZP continue donc à tracer sa route pendant 23 minutes sur 6 pistes pour cinq bombasses aux textes horrifiques, toutes efficaces, burnées...et inlassables.

Tookie

le 03/04/2017