The Puritan - Lithium gates

Chronique CD album (1:07:42)

chronique The Puritan - Lithium gates

C'est après la mort du Reverend Bizarre qu'Albert Witchfinder a remis son dévolu sur un de ses projets nommé The Puritan. Projet aux allures posthumes bien que vivant, on sent que son destin a déjà été signé de la part des musiciens qui règnent sur leur musique comme des tyrans pas du tout éclairés.

 

La base Doom de cet album reste du Doom, du putain de Doom qui t'écroule un temple pilier par pilier. Le son ronronne, il est puissant. Et comme un album bien soigné que celui-ci est, l'on commence par cette base Doom, véritable forteresse monolithique, jumelle de celle du Reverend Bizarre mais en plus austère. On y retrouve le même type de riffs, même lenteur, et cette même voix de prêtre décharné. Et aucun mal à ça, la toute puissance du Doom étant là, l'essence même de la musique lente et de sa puissance sont concentrés dans ces quatre premières pistes. Je dirais juste qu'elles me paraîssent moins digestes que les œuvres antérieures du Reverend, connues pour leur longueurs interminables.

 

Seulement voilà, ce n'est pas tout. Dans ce Lithium Gates, on rassemble les deux EP's qui avaient été précédement édités, The puritan et The black law, ce qui rallonge l'écoute du disque à une bonne heure. Seulement il ne s'agit pas là d'une heure de pur Doom écrasant, et c'est là que je me pose encore la question de l'appréciation du reste de ce disque. Vu que j'ai du mal à y donner mon avis, je peux au moins me contenter de décrire la suite :

 

D'abord, une plage à la mélopée qui se répète ad nauseam sur un fond saturé, faisant penser à du néo folk. La piste paraît surréelle, décalée du reste. Mais le reste, c'est quoi ? De l'accordéon, quelques notes hésitantes, rien de très structuré... Je ne comprend pas vraiment, et c'est peut-être le but. Tout semble éloigné, perdu. Quelque chose me dit que les fans de Burzum apprécieront fortement. C'est flou, mais fier comme un viking, et surtout ça met beaucoup de temps, d'écoutes avant que l'on devienne réceptif à cela.

 

Puis on enchaîne sur une lente piste martiale qui me rapelle les Swans, écrasant sludge industriel abrasif : "It Is Your Own Decision to Respect Life". Après avoir dérivé dans ces plages plus ou moins ambient, folk, on a l'impression d'émerger d'une cuve étanche au beau milieu d'un panorama industriel terrifiant.

 

Peut-être était-il question de traduire dans cet album la difficulté à conserver une foi intacte en soi et en ses semblables, que la pureté de l'âme passe par un nombre incalculable de tentations ? Malgré tout, ce n'est pas un disque que je souhaite réécouter souvent. Ce groupe fonctionne selon une quantité de dogmes incalculable, réduisant (ou grandissant, c'est selon les croyances) le fond de cette musique ; d'autres éléments auraient pu apporter beaucoup à cette musique, mais je suppose que ces éléments ont été déjà considérés par le sieur Witchfinder comme étant hétérodoxes.

 

 

Achat ou pas achat ? Pas achat.

photo de Carcinos
le 22/04/2011

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