Wheelfall - From the Blazing Sky At Dusk

Chronique Maxi-cd / EP (31:25)

chronique Wheelfall - From the Blazing Sky At Dusk

Il était une fois dans l'ouest, une Cadillac qui serpentait à travers le désert en quête de sensations pures. Le soleil tombait, donnant au ciel une délicieuse teinte miel et ocre qui donnait à l'atmosphère quelque chose de magique mais aussi électrique. La voiture filait à toute allure, et la créature qui la conduisait n'en avait pas moins, de l'allure. La sauvage n'avait eu dans sa vie pour préoccupation que sa liberté, et ce seul souhait demandait à lui seul l'investissement de toute une existence. Le reste paraissait dérisoire, ridicule.

Soudain un bruit. Mais pas n'importe quel bruit, ce genre de bruit sourd et lointain, ce genre de bruit qui te dit que si tu as une raison de t'inquiéter, de toute façon il est trop tard tellement la chose va te happer à une vitesse fulgurante. C'est fâcheux. La beauté sort, s'allume une clope, cherche un peu partout. Dans son monde à elle, rien ne devait dépasser son imagination, rien n'aurait dû la surprendre. Mais là il ne pouvait en être autrement.

Une gigantesque machine apparut au dessus de la route, comme si ce titan prenait le paysage pour un minuscule décor en carton pâte. La chose était d'outre monde, et n'avait rien de commun avec notre imagination : on pourrait se demander si c'était mécanique ou organique, fluide ou solide, réel ou astral.


Messieurs dames, la suite suivra après un interlude musical que je vous prie d'apprécier.

Et pas n'importe lequel. Du stoner metal tout ce qu'il y a de plus roots, tout droit sorti de l'enfer sableux de Kyuss, Unida et Slo burn, avec de la double pédale sur la batterie histoire de donner un peu plus de patate à des riffs endiablés. En France, je n'avais encore rien entendu de tel. Je ne dis pas que tout est parfait, il s'agit d'un premier enregistrement fait maison avec deux trois petits détails. Mais l'atmosphère dégagée par cet EP me fait fortement penser à un Welcome to sky valley. Toute la poudre n'a pas encore brûlé, il reste à faire, mais déjà dès les premières notes et lignes de chants de "Through the desert", on sent la chaleur monter au cou, et le frisson ramper vers l'échine. La voix a tout d'un croisé Garcia-Lemmy, très réussie. On aurait bien apprécié un peu plus de fuzz de la part de la guitare.

Il y a peu à redire sur la tenue de ces quelques 30 minutes de stoner enflammé. Les titres se suivent facilement et engagent tout de suite mon approbation. Et l'apogée se situe selon moi au titre "Anthropophagous astro bastards", qui tape là où il faut, et comme une brute.

Un EP qui vaut largement le détour et promet encore plus dans le registre du stoner SF. Restez à l'écoute. Suite de l'épisode.

"Shit". Elle remonte dans la voiture, démarre en trombe. L'engin -ou l'hallucination- la poursuit, comme un chat qui jouerait avec une souris avant de la dévorer : il la rattrape à gauche, puis à droite, la dépasse presque, mais n'y touche pas. Pour le moment.

La Cadillac enrage, crisse à chaque virage, la fille ne tient pas la course, et sent son dernier souffle venir, implacablement. Puis là, un grand halo lumineux s'ouvrit soudainement juste devant elle. Le temps d'un dernier cri, la voiture et son contenu furent englobés sans un seul fracas. En un centième de seconde, tout avait été volatilisé, tout avait disparu.

La "chose" se posa tranquillement avec une dextérité qui en disait long sur sa supériorité. Puis le sas s'ouvrit. La même beauté charnelle en sortit, s'alluma une clope. Il n'y avait que sa démarche qui était différente.

 

 

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photo de Carcinos
le 30/12/2010

2 COMMENTAIRES

Geoff Fatbastard

Geoff Fatbastard le 07/01/2011 à 21:15:46

Ah ouais quand même!
Nan, je l'ai ce skeud et ça merite, bon stoner frenchy!

Geoff Fatbastard

Geoff Fatbastard le 07/01/2011 à 21:19:07

Prod juste un peu legère

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