Adolf Hibou - Princess Barely Legal

Chronique Vinyle 12" (53:25)

chronique Adolf Hibou - Princess Barely Legal

Un dimanche de plus à ne rien foutre, et te voilà embarquer dans une discussion sans fin.

Au menu, poulet-frites-salade (ou compote).

C'est la petite dernière, du haut de ses 15 ans, qui lance les hostilités concernant la musique de vieux (ou de merde) qu'il faut se coltiner en famille à chaque repas dominical.

 

Papa ne jure que par Led Zep, un vrai groupe (avec de vrais zicos!) et que si le monde était bien fait, Marc Knoplfer aurait pu jouer dedans.

Maman aimerait que ses disques de A-Ah passent plus souvent, d'autant plus que tout est bien rangé par ordre alphabétique.

La grande ne jure que part Murat et Cabaret Voltaire, un reliquat de son ex.

Et te voilà en pleine écoute de PNL et Jul.

 

  • Vous connaissez le dernier Indochine, « j'ai demandé Halal » ?

 

On ajouterai pas des oignons frits dans la compote ? Et du vinaigre pour les frites ?

 

« Sunday bloody Sunday » qu'ils disaient !

 

Princess Barely Legal comme identifiant. Adolf Hibou, comme blaze. Une série kilométrique de titres aux noms aussi consternants que moyennement rigolos. Et une énorme envie !

 

Comme le vinaigre pour les frites ou les oignons frits dans les pommes, rien ne semble acceptable au premier abord et à la première écoute de ce gros disque !

Trop noise pour être vraiment n'importe quoi. Trop n'importe quoi pour être déguster sans aigreurs.

Trop.

La seule certitude, c'est que votre dimanche misérable, prend des couleurs et de la vigueur.

Le décollement de rétines provoque des sillons rougeoyant dans les yeux déjà meurtris à la lecture des titres. Et si le Padre essaye, tant bien que mal, d'identifier les riffs, la bave à la commissure des lèvres l'empêchent de dire un mot.

Rarement, il a vu sa femme et ses filles se déhancher de la sorte et rire à gorge déployé. Il aurait bien envie de laisser la marmaille et d'emmener sa femme, si désirable ; mais il a une soudaine envie de chier.

 

Le gros bordel, parfois essoufflé par les intros à rallonge, semble inaltérable. Heureusement, des altérités comme « Pledging my Lol » viennent ralentir le tempo, même si cela ne dure pas longtemps.

À l'étage, PNL s'étouffe avec son « Bené ».

 

La sueur aidant ainsi que le coca tiède, il est temps de plier l'affaire. Adolf Hibou se veut infréquentable et on en redemande.

La noise a pris un sérieux coup de fouet, la faute à de vrais trouvailles, tant guitaristiques que vocales (passe moi le grind) ; accompagnées par un bûcheron fort en besogne.

 

Pour son premier album, Adolf Hibou s'approprie l'odeur de l'essence du punk. Et ça le fait !

photo de Eric D-Toorop
le 22/06/2022

3 COMMENTAIRES

noideaforid

noideaforid le 22/06/2022 à 15:47:43

Et comment tu fais pour te retrouver dans un tel repas dominical ?
( Et merci pour cette chronique bien intriguante et fun :) ) 

Eric D-Toorop

Eric D-Toorop le 23/06/2022 à 09:09:39

Avec Plaisir ;)

Goret du Nord

Goret du Nord le 24/06/2022 à 08:06:46

Vivement la tournée avec Vladimir Caniche !!!!

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