Aes Dana - Formors

Chronique CD album (46:22)

chronique Aes Dana - Formors

Tout d'abord, je tiens à signaler aux lecteurs et aux lectrices de CORE & CO que je me suis trouvé fort embarrassé en découvrant le contenu de cet album d'Aes Dana. La musique que propose cette formation Parisienne est à des centaines de milliards d'années lumière de ce que j'apprécie. C'est donc avec la plus grande prudence que j'aborde cette chronique, et je ferai preuve de la plus grande mansuétude afin de ne pas crucifier ce groupe de façon expéditive.

 

Soyons franc; la sphère musicale à laquelle appartient Aes Dana m'insupporte au plus haut point et j'abhorre totalement cette frange du Black Metal. Que voulez-vous, on ne chronique pas seulement ce que l'on aime. Même si je ne suis pas le mieux placé pour parler d'Aes Dana, je me jette à l'eau... Plouf!

En voyant que ce groupe était estampillé Black Metal Celtique, j'ai eu une sorte de grincement de dents. J'apprécie le Black Metal mais j'aime encore plus viscéralement les musiques Celtiques. Cependant des groupes tels que Absu parviennent parfaitement à allier la force de la musique Ecossaise à la sauvagerie du Black Metal. Mais lorsque j'ai découvert les premières mesures de cet album, mes a priori se sont concrétisés. Il s'agit bien là, d'un groupe de Black Folk comme on en trouve beaucoup dans le catalogue d'Oaken Shield... Aes Dana ne métisse pas musique Celtique et Black Metal, il les juxtapose de façon assez balourde. Les parties Black et les passages d'inspiration plus ou moins Celtique ne fusionnent pas mais s'affrontent... Enfin, ce n'est que mon avis.

 

Globalement, Aes Dana peut rappeler les premiers Suidakra et surtout des machins comme Belenos. Le son est sec et cru. Du Black Metal posé, plus épique que brutal le tout barbouillé d'éléments "folk". Face à ce Black Metal se trouve la prétendue touche Celtique qui est sensé conférer à Aes Dana toute sa personnalité et son souffle épique... Aes Dana plaque de longs passages Folk. Les instruments (bombarde et tin whistle) sont certes Celtes mais pas les mélodies. On est bien loin du raffinement de la musique Irlandaise ou de l'harmonie de la musique Bretonne. On a l'impression d'entendre un groupe traditionnel "gallicisé". C'est guilleret, jovial... rustique. Enfin, ce n'est que mon avis. Je ne m'étendrai pas sur les paroles hurlées dans la langue de Molière... Là ou Absu, Melechesh, Nile ou Enslaved font revivre d'anciennes légendes bannies durant des siècles d'obscurantisme dans leurs langues originelles (Gaélique, Araméen, Démotique ou Norvégien) Aes Dana opte pour le Français... C'est peut-être dommage de ne pas avoir poussé le concept jusque dans les textes... Enfin, ce n'est que mon avis.

 

D'un point de vue strictement personnel, je déteste profondément ce style, je porte en horreur ce genre d'album. Néanmoins, je ne doute pas de la sincérité de la démarche de Aes Dana. Cette chronique reflète l'opinion personnelle d'un seul individu et n'aura aucun impact, ni sur le groupe ni sur ses fans présents et à venir. Je sais qu'il existe un public pour ce genre de chose et que cet album remportera un certain succès. Certains seront émus, transportés par ce mixe entre éléments Celtisants et Black Metal, les autres le brûleront en place de grève.

photo de Bob
le 27/10/2005

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