Asesino - Cristo Satanico

Chronique CD album (51:19)

chronique Asesino - Cristo Satanico

Arf ! Le gros Dino nous sort successivement deux albums en moins de six mois, dans deux styles où il a déjà fort brillamment réussi. Mouais, alors pourquoi tant d'acharnement pour nous rappeler la bonne vielle époque (roh le relou de vieux con, j'assume ma date de péremption largement dépassée ; enfin, je dis ça je ne vise personne ; enfin passons) ? Divine Heresy, au goût de Fear Factory mais qui se relève finalement n'être qu'un spectre bouffé à la sauce metalcore, regroupe la notoriété d'un guitariste et d'un batteur pas manchot a fait un buzz qui d'après moi n'aurait pas dû exister. Mais pourquoi nous parle-t-il de Divine Heresy vous demandez-vous, alors qu'il est censé nous parler d'Asesino ?

 

Tout simplement car Dino Cazares nous refait le même coup avec ce groupe qu'il nous a fait avec Divine Heresy. Sauf que dans le cas qui nous intéresse, il se contente de reprendre une bonne grosse et vieille idée : marijuana, satanismo et téquila, en nous édulcorant ça en sauce metal moderne.

Et oui, enlevez vous tout de suite l'idée de retrouver Brujeria le bien nommé, Asesino c'est des pseudo gringos (même pas grindos). Ici, fini le all-star band puisqu'on retrouve Tony Campos de Static-X au chant et à la basse, ce bon vieux Dino aux guitares et voix, et un anonyme en pilonneur. Fini donc le gros délire d'un jour « majiruanico-grind/death-satanismo » concocté par une bande de potes se faisant plaisir sans chercher trop de profondeur musicale.

Là où Brujeria marquait les esprits en 30-35 minutes, avec un son gorgé de basse, un batteur grindonnant et une malheureuse guitare pour trois ou quatre chanteurs -- le tout servi dans un aquarium -- Asesino nous sort un cd de 50 minutes, dont bien la moitié m'a ennuyé. Ca a beau être bien joué, ça n'en reste pas moins du metal extrême moderne (quelconque) sans grandes nouveautés : le chant est bien comme il faut, hurlé comme un damné, le batteur joue du death et s'essaye par moments à imiter Raymond Herrera sans être réellement convaincant. On a un peu de mélodies par moment, mais bon voilà, comme ça manque de réussite il ne faut pas s'attendre à quelque chose de transcendant, le tout manquant cruellement d'efficacité.

Le meilleur pour la fin : « Y tu mama tambien » : même sur un cd de Spineshank ce morceau serait navrant (néo-electro-hispanique-metal pour lecteurs de journaux ayant plus de posters et de goodies que d'articles). Pour conclure, l'ombre encore trop présente de Brujeria règne sur ce mauvais album, et c'est donc extrêmement déçu que je rends ma chronique.

photo de Sepulturastaman
le 28/05/2008

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