Asylum Queen - Hopeless

Chronique CD album (24 minutes)

chronique Asylum Queen - Hopeless

Chroniquer un album de deathcore est parfois la punition du bénévole qui se cache derrière son clavier.

Asylum queen est donc peut-être bien ma punition puisque plus "deathcore 2010's tu peux pas test".
 
Asylum Queen c'est au premier abord un logo dans le style de ceux du genre (proche des ignominies visuelles black-metalliques) et au second des musiciens qui portent des casquettes et des tee-shirts aux couleurs qui brûlent la rétine.
En général on se fait une idée rapide du style pratiqué. 
 
Il faut avouer qu'Asylum Queen n'est pas un cliché ambulant puisque le groupe s'efforce de toucher d'autres genres et de les mélanger. Mais c'est un peu comme faire un pudding crevettes/chocolat au lait.
 
Tout part d'une intro (Ô surprise !) avec des sons de guerilla urbaine et un arpège déprimant.
Le reste est d'une grande prévisibilité. Réfléchies pour provoquer le headbang machinal ("Destroy your name") avec réussite, les compositions ne vont pas chercher bien loin et frisent le ridicule sur certains points.
 
"Come oooooooooonnnnnnnn" "Grrrrrr" "Welcome to this fucking war" sont les premières paroles d'"Hopeless". Pauvres donc, portées par l'accent d'un lycéen peu doué pour les langues, les paroles prêtent à sourire derrière une compo qui tire entre le death et le hardcore.
"Love song" est du même acabit concernant le traitement des paroles. Terrible gâchis exprimé avec des influences HxC, d'autres death avec un growl bien grassouillet, on peine à arriver au bout de ce 8 titres avant tout pour cette raison.
 
Mais il serait dommage de ne pas avancer et découvrir par exemple que les premières secondes du riff de "Burn" respirent le "Backbone" de Gojira à plein nez. On avait déjà pu ressentir l'inspiration tirée chez les landais sur la fin d'"Hopeless".
"Love song" a également un riff de départ rappelant un Rammstein en plus rapide.
Chanson qui se décrypte facilement grâce à l'accent franchouillard et dont le contenu interdit aux moins de 18 ans, ne passionnera pas ceux qui... En ont plus de 19!
 
Quant au reste de l'ep il ne va pas chercher midi à quatorze heures, l'appel aux mosh-parts est continu mais rend l'ensemble d'une platitude affligeante. Essai raté pour un groupe qui a toujours tenté de mélanger des genres en n'en dégageant que les grosses ficelles poisseuses (les chœurs sur "Crawling to the next escape" purement HxC).
Un objet qui bénéficie d'un son plutôt remarquable d'ailleurs mais pour un contenu bien trop juste pour être intéressant.
photo de Tookie
le 21/11/2011

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