Bakounine - s/t

Chronique Vinyle 12" (23:55)

chronique Bakounine - s/t

Bakounine, Bakounine, voyons... ce nom me dit quelque chose.

Hum, réfléchissons... Est-ce le blase d'une marque de bière ? Un slogan de geek boutonneux utilisé sur la toile pour signifier son désappointement face à un gros abruti qui pige que dalle, comme moi, à GTA 35 ou bien cela signifie-t-il « interdit de stationner » en finnois ?

Mais bon sang, suis-je distrait, Bakounine c'est évidemment le nom du petit Mikhaïl Aleksandrovitch de Priamoukhino en Russie.

 

THE théoricien de l'anarchisme et THE philosophe, Dieu et L’État, tout ça... vous savez ? Non ? Mais vous avez glandé quoi à la fac ? Ou à l'usine ? Ou au troquet ? Ou à … Pôle Emploi ?

 

Accessoirement, Bakounine est également le nom d'un groupe de Crusties bien de chez nous, enfin de chez eux plutôt, chez moi j'ai pas la place.

Précédés d'une réputation live pour le moins féroce (hein mon Sepult'), les gaziers viennent de sortir un album complet avec pochette en couleur et tout et tout et non plus une énième démo ou un split avec un groupe d'Azerbaïdjan...

 

Les fous.

 

Et il faut dire que les mecs s'y entendent au niveau du ramonage de conduits auditifs. Perpétuant une certaine tradition de crachou, Bakounine a accouché d'un LP qui rejette l'idée même de surproduction, au niveau sonore et au niveau politique également j'en suis sûr.

Dans le joyeux microcosme D-Beat/ Raw Punk, il y a bien pire je vous rassure. Allez faire un tour en Amérique du Sud pour trouver des sons vraiment propices aux acouphènes.

Ici on distingue tout de même chaque instrument pour peu que vous soyez un minimum attentif et que l'essorage de votre machine à laver ne tourne pas à plein régime.

« Chéri, elle a pas des problèmes la machine ?

- Meuh non, ma douce, c'est Bakounine

 

Bon, trêve de blagounettes lourdingues, Bakounine envoie sur sa galette éponyme, seize titres placés sous le signe de la sauvagerie instinctive : ça joue vite, très vite et mon foie, c'est parfaitement carré. Et comme dit le proverbe plus c'est carré, plus ça roule.

Putréfaction, gerbe et nausée, voilà de quoi semble se nourrir cette bande de trublions pas drôle du tout.

"La Dansa Deli Ribelli" déclenche les hostilités et nous voyons là une horde de hyènes sans pitié fondre sur les restes de notre pauvre monde. Ralentissement millimétré, break Grind au chant, moshpart de furieux... A peine le temps de digérer ce premier tire de roquettes que nous voilà de nouveau secoués, chahutés dans tous les sens au milieu de ce grand huit pour chiens à punk.

 

Pas de question, pas de regret, Bakounine fonce tout droit quitte à rendre la chose un peu répétitive et opaque pour les béotiens.

Alors de plus ce déballage haineux se fait au détriment de la compréhension des paroles et du message. Mais est-ce qu'une bombe à clous a besoin d'un petit mot d'explication en quatre langues différentes et en brail ?

 

Pour les membres de Bakounine, oui.

 

Alors libre à vous, bande de fainéants, d'aller glaner quelques explications dans le livret qui va bien : les lois inégalitaires, la dénonciation de la société patriarcale en Inde, l'impression d'être toujours à contre courant, les abrutis dans les concerts, la colère et le désespoir, la stupidité de l'esprit de compétition,... autant de thèmes différents brassés par Bakounine.

 

Allons enfants de la partie

Les jours de déboires sont arrivés

Mais avec ces sauvages crusties

Le poing sanglant est levé

 

Amour sacré de l'anarchie
Conduis, soutiens leurs bras frondeurs
Liberté, Liberté chérie

Combat avec tes défenseurs

 

Brôôôôttt !!!!

 

photo de Crom-Cruach
le 09/01/2014

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