Blackdeath - Also sprach das Chaos

Chronique CD album (34:00)

chronique Blackdeath - Also sprach das Chaos

Aussi surprenant que cela puisse paraître Blackdeath n’est pas un patronyme très utilisé dans le milieu du Metal. L’Encyclopediae Metallum ne recense que trois groupes portant ce nom. L’ancienneté du trio russe qui nous intéresse aujourd’hui est peut-être une explication, sa première trace d’activité remonte à son album de 1998 Saturn Sector. On retrouve également les musiciens dans un triptyque consacré au premier des Grands Anciens: Cthulhu (avant-garde Black Metal), Cthulhu Biomechanical (EBM Indus) et Nuclear Cthulhu (Black / Doom Metal), mais aussi dans une multitude d’autres projets. Also spracht das Chaos Ainsi parlait le chaos) est leur dixième album sous ce nom, ainsi qu’une multitude de split et d’EP.

 

L’album se divise en deux long titres de 14’30 et 19’30. Malgré ces durées, Blackdeath ne prend pas le temps de proposer une intro mais attaque bille en tête avec un riff rageur. On peut voir cela comme une volonté de marquer immédiatement les esprits. Son Black Metal reste cru tout en étant expérimental. Assez assurément son obédience va à la scène norvégienne des années 90, sans s’arrêter là. En effet, il manie la répétition sans pour autant en user de manière exagérée, suffisamment pour générer des ambiances psychédélismes et mystiques. Ces dernières font écho au concept développé tout au long du disque, au travers de paroles en Allemand et qui tournent autour du chaos primordial et de l’infinité du cosmos.

 

Loin des hurlements typiques du genre, le chant sur Also spracht das Chaos se veut des plus versatiles, allant du classique shriek à la déclamation en passant par le chœur angélique accompagnant le chaos rampant qui se vautre au centre de l’Univers. T.T. D'Abigor (déjà présent sur le disque précédent), outre la production, le mix et le mastering, se charge des claviers et des bidouillages électroniques que l'on retrouve essentiellement sur la seconde moitié de « Im Labyrinth », ouvrant un final encore plus expérimental, décadent et malsain. Tous ces éléments font de cet album une plongée angoissante dans une philosophie cosmique, qui prend le parti de ne laisser aucun répit à l'auditeur, plus intelligent que la moyenne des disques de Black Metal.

photo de Xuaterc
le 24/03/2022

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