Break These Shackles - The Prometheus Ring

Chronique CD album (28:04)

chronique Break These Shackles - The Prometheus Ring

Voilà du tout frais dans la "petite" sphère du Deathcore parisien ! Les Break These Shackles nous offrent avec ce Prometheus Ring leur tout premier EP, aussi subtil qu’un mammouth à un défilé de Sonia Rykiel ! On oublie les finesses christiancores des uns, les tentures orchestrales des autres, on revient ici à un bon vieux Deathcore des familles qui nous rappelle (de loin) les premiers All Shall Perish.

 

On a le droit ici à un Deathcore bien grassouillet où le Death graveleux prend plus d’importance que l’aspect « core », les rythmiques sont essentiellement basées sur des blasts plus ou moins soutenus et ils ne tombent pas dans le cliché des quatre breakdowns par titre. Le batteur tient son rôle de fusil d’assaut qui nous balance ses rafales de double-pédale ; c’est lui qui fait groover la machine avec des plans qui n’ont rien de novateurs, mais qui ont au moins l’avantage d’être assez diversifiés pour nous laisser nous balancer joyeusement sans piquer du nez ! L’armature guitare/basse vient se greffer tout naturellement à cette structure pachydermique pour former un bon gros amas de riffs bien compact, qui vous tombe sur la gueule d’un seul bloc.

 

Le gros du taff se situe surtout au niveau des riffs de grattes qui font vivre ce petit EP sous différentes couleurs. On a donc notre lot de gros riffs des marécages typiques, voir stéréotypés, du Deathcore… Mais bon, sans ces riffs cette musique n’a plus de sens et les Suffokate ou autre Molotov Solution n’auraient plus qu’à rentrer chez eux ! Pour ce qui est du reste, c’est sûr que Break These Shackles n’invente pas le principe du riff accrocheur, mais on parle là d’une musique où tout le monde pompe sur tout le monde… Donc que faut-il en penser ? Y-a-t’il seulement un sens à vouloir en penser quelque chose ? C’est du Deathcore, si on accroche en écoutant et que les riffs (peu importe leur provenance) nous pettent bien à la gueule, il n’y a pas à aller fouiner plus loin. C’est le genre de riffs qu’on peut rapprocher de cent groupes différents, dont les premiers me venant à l’esprit pourraient être As Blood Runs Black, Bleed From Within (pour les plus mélodiques), voire parfois Through The Eyes Of The Dead dans les parties plus alambiquées. Cependant, la répartition entre les guitares rythmique et mélodique reste plutôt bien arrangée, l’une assoie la lourdeur pendant que l’autre aère un peu plus l’histoire. On a droit à quelque gouttes de ‘’nintendo’’ sur « Last Floor » qui m’a un peu rappelé Burning The Masses.

Enfin bref, vous voyez le registre : c’est du gros riff qui colle aux baskets quoi !

 

Le groupe s’est muni de deux chanteurs pour assurer les parties vocales. Le chant suit la lignée de l’instru avec une alternance scream/growl pour résumer à peu près. Le duo ne se démerde pas trop mal, bien qu’on ait un peu l’impression que l’un tente d’imiter Mitch de Suicide Silence et l’autre Phil Bozeman de Whitechapel. On a quelques passages délirants sur « Peach = Bitch » avec des ‘’YOUHOUUU’’ lancés en chœur en plein breakdown, et autres délires dans le genre. Après le Happy Hardcore, le Happy Deathcore ?

 

C’est donc un premier EP plutôt enthousiasmant, bien que (encore une fois) on reste grossièrement dans ce qu’on connaît ! Mais perso cet EP m’a plus agréablement surpris que le dernier Chelsea Grin par exemple, qui est un des groupes dont je comprends le moins l’ascension fulgurante… Les Break These Shackles pourraient bien être une alternative à nos regrettés Decades Of Despairs ! 

photo de Domain-of-death
le 14/10/2011

2 COMMENTAIRES

FabMTS

FabMTS le 15/10/2011 à 15:40:13

Heu Decades Of Despair se sont reformés, ont sortis 2 nouvelles chansons et balancent bientôt un nouvel album...

Domain-of-death

Domain-of-death le 15/10/2011 à 19:58:01

Ah ouais?! Autant pour moi j'ai zappé de lire la presse metal-people du mois...

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