Broken Down - First spit

Chronique CD album (25:00)

chronique Broken Down - First spit

25 minutes, ça peut paraître très court. Quand on fait l'amour par exemple.
Certes, il faut soit une partenaire avec un vagin en cuir, soit un partenaire carrément zen, level "dalaï-lama".

Mais 25 minutes ça peut-être paraître hyper long.  
Quand on écoute "First spit" de Broken down par exemple.

 

Il y a bien des années que je n'ai plus besoin de lubrifier mes orifices auriculaires prêts à y laisser presque pénetrer tout et n'importe quoi (musicalement hein).

Sauf que mes oreilles se sont transformées en puits à gerbe avec cet album. 
La seule chose que cette musique m'aura apportée c'est que j'ai vite découvert mes limites à la méchanceté dans une chronique. 
Il aurait été légitime que je sois méchant, pour ce que m'a fait subir "First spit" pendant 25 minutes (X 10-12 écoutes).

Parce que ce "premier crachat" est aussi acide et agressif que de la bave d'Alien.
Toutes ces pénibles minutes sont le parfait mélange d'une production bancale (= dégueulasse), qui met en avant une voix originale mais irritante (= dégueulasse) pour une créativité musicale faible (= dégueulasse).

La guitare dégoulinante et grésillante manque d'entrain pour être métal, manque de groove pour faire du stoner-doom, manque tout simplement d'intérêt pour en faire une musique bandante.
Parfois sur-mixée, elle s'efface avec le reste d'un orchestre lorsque vient la voix.

Ha oui, ne comptez pas sur moi pour en savoir plus sur une éventuelle basse, disparue lors de l'enregistrement, ou une batterie qui est aussi passionnante que la lecture de commentaires sur une vidéo Youtube.

 

Alors cette voix. 
On pourrait penser à une affaire de goût, sans filtre, grasse et rockailleuse à la fois. 
Ce grain pourrait être l'once d'originalité de cet album. Sauf qu'elle est mal utilisée. Les lignes de chant sont mortelles, fausses, creuses, inutiles, et si c'est pour reprendre du Eiffel65 (même si c'est pour coller "Doom" à la place du mot "Blue") : c'est inutile.

Pénible. Pénible album donc avec une ridicule reprise également de Boney M qui me donnerait bien plus envie d'écouter du disco que "ça".
Pour moi, "ça" devait être une blague à la base.
C'est malheureusement le projet d'un seul et même mec dont j'attaque le travail. Et j'm'en veux, mais j'ai du mal à y prendre le moindre plaisir : je n'y entends qu'une lente agonie de mes tympans.
Je vous laisse juger avec le lecteur sur la gauche de la page et le meilleur titre de l'album. Oui, le meilleur.


Il faut avoir des couilles pour se lancer dans un one-man band, des couilles pour se confronter à la critique et des nerfs pour l'encaisser. Mais là, non : cet album a tué mon ouïe, et le respect que j'ai habituellement pour un cd que je n'aime pas.

Quand j'étais petit, ma maman me disait toujours : "on ne dit pas que c'est nul, on dit que l'on aime pas". J'ai enfin le cd qu'il faut pour lui reclaquer la gueule avec son expression toute faite.

photo de Tookie
le 24/11/2015

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