Brother Sun, Sister Moon - Brother Sun, Sister Moon
Chronique CD album (30:32)

- Style
Shoegaze classieux et varié - Label(s)
Denovali records - Date de sortie
16 mars 2012 - écouter via bandcamp
Merci Denovali.
Pour ces découvertes qui enchantent, détendent, emmenent loin. Très loin.
Parce que tout commence bêtement.
Chez un disquaire d'une grande ville polluée, bruyante, grouillant de cons malpolis, malodorants.
Au boulot, dans un instant de détresse musicale, on cherche, on farfouille, on tombe sur Brother Sun, Sister Moon.
A la maison, devant le cd, commandé à l'aveugle (vu la qualité du label on est rarement déçu), ou à chroniquer...obligatoirement...(pour ce qui devient vite un plaisir)
Peu importe finalement le moment, la manière et même votre humeur.
Tout a commencé à changer à l'instant où vous avez posé vos yeux sur la pochette ou sur le fichier jpeg.
Déjà vous étiez plus calme. Vous avez appris à prendre le temps. Quelques secondes comme ça, parce que la lumière est belle. Parce que la fille sur la pochette a l'air heureuse et que vous l'enviez. Innocente, souriante. Tout ce que vous n'êtes plus, tout ce à quoi vous aspirez, juste pour quelques minutes, quelques heures.
Alors vous ouvrez le boitier, lancez le cd / le fichier.
Le casque vissé, le volume poussé au plus fort.
Pour être calme, et pour être seul, tranquille, pour profiter complètement de Brother sun, Sister Moon.
Et vous allez être heureux, pendant 30 minutes, simplement. Grâce à deux musiciens. Mme Birds of passage, M. Roof Light.
Et comme deux parents attentionnés, ils vont vous bercer, avec tout ce qu'il y a de plus simple.
Une musique brumeuse, shoegaze, délicate.
Dans le calme s'exprime une voix douce, grâcieuse, mélodieuse qui nous balade. On ne chante pas, on chuchote, on s'exprime avec finesse.
Dans les instants expérimentaux, des bidouillages apparaissent, des oiseaux chantent, des enfants rient, des vinyles craquent. On garde un oeil ouvert, un esprit alerte, comme si la fin du voyage approchait...comme s'il fallait ne pas nous emmener trop loin sous peine de ne jamais nous réveiller.
Votre pouls s'est ralenti, un sourire niais s'est figé et tout en restant dans un son brumeux, se sont enchaînés les bidouilles électroniques, les passages folk-pop (mais tout est toujours sussuré), les tentatives un peu trip-hop, et parfois les trois à la fois.
C'est varié, mais ça ne bouleverse pas le rêve que le duo nous a crée de toutes pièces en trois regards et deux notes.
Ca ne dure que 30 minutes, la sortie de ce rêve est violente : les gens n'ont pas changé.
Ils sont toujours aussi cons.
Par contre, vous vous ne le serez pas en achetant cet album, reconnu par moi-même d'utilité publique à vos plus belles rêveries.
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